BONJOUR,
Il s'agit bien là d'un serial killer compte tenu de l'atrocité des nombreux meurtres perpétrés par l'individu dont voici le thème (sources Astrothème)
BONJOUR,
Il s'agit bien là d'un serial killer compte tenu de l'atrocité des nombreux meurtres perpétrés par l'individu dont voici le thème (sources Astrothème)
BONJOUR,
Le garde champêtre FRIDEFONT de LORMONT à qui on vient de déclarer la découverte d'un corps par un représentant de commerce s'est avancé sur le chemin inégal, sinueux, très étroit et très difficile à gravir qui part de la rivière au coteau : le Rouquet.
Le jour du procès 8 mois plus tard, il racontera la découverte d'une victime ce matin d'Octobre 1875.. ..." le cadavre d'un jeune homme assez robuste d'environ 18-20 ans est étendu au milieu, la tête vers le bas reposant sur la joue droite baigne dans une mare de sang qui s'écoule encore dans la rigole et qui semble provenir de la large blessure du cou, les jambes étendues et les pieds vers le haut du chemin, le ventre touchant la terre, son bras droit est étendu, la main à 30 cm environ du corps enserre fermement un parapluie fermé. Son bras gauche est ployé à angle droit, sa main gauche est cachée sous son corps, ses doigts sont crispés sur un cigare fumé de moitié. Il a plu toute la nuit ce 28 octobre 1875 et les vêtements ne sont pas mouillés."
Le 29 octobre 1875, au petit matin, c'est le corps de Charles Jean Baptiste MÉRY, un jeune homme de 18 ans, serrurier, qui vient d'être trouvé sur ce chemin du ROUQUET, par un représentant de commerce.
Le jeune homme est originaire de JONZAC en Charente Inférieure (maritime) C'est ce que dit le carnet trouvé sur le cadavre ; voulant profiter de la foire d'Octobre de BORDEAUX qu'il ne connaissait pas, il avait pris le train deux jours plus tôt pour s'y rendre. C'est ce que vont apprendre les gendarmes, peu après la parution dans les journaux d'un article faisant état de la découverte d'un corps. Son oncle inquiet de ne pas avoir revu son neveu viendra s'enquérir auprès de la gendarmerie de l'identité du décédé. Il devra reconnaître la victime. Il déclara également que le jeune homme était venu avec une somme d'argent (+ de 100 frcs) que l'on n'avait pas retrouvée sur lui.
Qu'est-il donc arrivé à ce jeune homme en arrivant à BORDEAUX ?
En traversant le champ de foire, le mercredi (27 Octobre) de son arrivée dans la grande ville, il s'était entendu appeler par une ancienne connaissance de JONZAC (Charente Inférieure), une certaine Juliette GARNIER de son âge et du pays avec qui il avait eu une brève histoire amoureuse. Contents de se revoir, ils se sont donnés rendez-vous pour plus tard. Il a prévu plusieurs rencontres et sorties. Celle-ci est imprévue. Elle vient s'ajouter à son programme. Il la reverra le jeudi soir au Cheval Blanc où il restera dormir avec "sa belle".
De nombreux témoins viendront spontanément raconter qu'ils ont vu un jeune homme accompagné d'une jeune femme qu'il sera aisé aux policiers de retrouver tant elle se montra si peu discrète racontant à qui veut l'entendre qu'elle connaissait bien la victime et qu'elle était avec lui la veille du meurtre. Deux autres jeunes hommes seront signalés présents non loin des lieux du crime "courant comme des désorientés". Là encore, l'enquête déterminera qu'il s'agit d'un certain PASCAL, d'un autre connu sous le patronyme : "le Manchot" : Jean BOUCHAUT et d'un 3ème : Pierre BIROLLEAU, boulanger qui se présentera spontanément aux forces de l'ordre afin de préciser sa position dans cette équipée. Il sera vite écarté mais se présentera au procès comme témoin bien que soupçonné un temps de complicité pour avoir couvert les agissements de PASCAL.
Juliette GARNIER (JEAN dit GARNIER) originaire de LIBOURNE aurait 18 ans passés ; elle connaît la victime pour être amis de longue date, venant de JONZAC ; elle est aussi la maîtresse de PASCAL Jean Baptiste, 24 ans, voleur, débauché, déjà condamné deux fois, reconnu comme dangereux, récemment sorti de la prison de FONTEVRAULT où il vient de passer 15 mois. C'est elle qui a présenté Baptiste MÉRY à PASCAL et BOUCHAUT. Jean Baptiste PASCAL et Jean BOUCHAUT se connaissent pour avoir travaillé chez le boucher BOURQUERIEU, rue Marbotin et à l'abattoir. Ils ne travaillent qu'épisodiquement et n'ont pas de gros moyens financiers. C'est également Juliette qui fera arrêtée Arnaudine FARGE, 22 ans, couturière rue des menuts. Juliette GARNIER ne cessera de mentir et de contester les témoignages qui s'accumuleront contre elle, tout au long des mois que dureront l'enquête et le procès. Sentant que la Police se rapprochait de la vérité, elle avait désigné la Demoiselle FARGE comme étant la personne recherchée, l'amie de la victime. Tout naturellement, cette dernière fut arrêtée avant d'être bientôt relâchée compte tenu de sa non implication dans l'histoire.
Le procès qui se tient en Mai 1876 mettra en avant le crime crapuleux ; Jean Baptiste PASCAL a eu le rôle principal dans le vol et le meurtre du jeune homme ; certains témoins insisteront sur sa brutalité avec les animaux à qui il crevait les yeux quand il était en colère. Il est démontré qu'il a eu un fort ascendant sur ses complices : Jean BOUCHAUT "le Manchot" qui a porté le premier coup à Baptiste MÉRY, et Juliette GARNIER, "fille maudite", pour avoir organisé la rencontre, entravé l'enquête et facilité le départ des deux assassins.
Jean Baptiste PASCAL -déjà condamné deux fois pour vols- nie farouchement durant tout le procès sa participation ; il hurlera comme une bête en entendant le verdict : condamnation à Mort. On devra le transporter après un malaise
Il sera exécuté le 3 Juillet 1876 à 4 H 50 sans qu'il ne manifeste le moindre geste de révolte.
Il était né le 11 février 1852 à 11 h 30 à Jonzac en Charente Inférieure.Thème de J.B. PASCAL 11 Février 1852 à 11 h 30 à Jonzac
thème en panier dans lequel l'EAU domine (5)
Jean BOUCHAUT, le Manchot, sera condamné au bagne et finira ses jours, peu après, à CAYENNE.
Juliette JEAN dite GARNIER, envoyée au bagne en Nouvelle Calédonie bénéficiera d'une mesure permettant de repeupler l'île ; elle se mariera en février 1878 avec un communard Martin BOULAUD, condamné à 10 ans, bénéficiant d'une concession depuis 1877. La même année, le 20 Novembre 1878, elle accouchera d'une petite Justine BOULAUD.
Juliette JEAN dit GARNIER décédera le 24 Août 1882, à 25 ans, en Nouvelle Calédonie. Sa fille y aura une descendance.
***********
L'enquête avait permis de dénoncer les agissements du couple YO de l'auberge du Cheval Blanc où la victime et Juliette GARNIER avait passé la nuit. Ils ont été condamnés pour détournement de mineures, d'incitation à la débauche. En février 1876, ils écopent de 8 mois de prison, 100 frcs d'amende, et frais de Justice solidairement.
Bonne Lecture,
Évelyne LUCAS
BONJOUR,
L'Affaire avait fait grand bruit, en mars 1914, quand une femme de 40 ans tue un journaliste qui depuis un mois déjà s'en prend à son époux, un homme politique avec lequel elle est mariée depuis moins de 3 ans. Le journaliste est allé crescendo dans ses articles et il vient de dévoiler les lettres d'amour qu'elle a écrit à son amoureux, ce qui tend à prouver que les deux amants étaient dans une position d'adultère. M.CAILLAUX n'étant pas encore divorcé de sa première épouse. Fâcheux...!
Cette femme c'est Geneviève Joséphine Henriette fille naturelle de DOINEL Marie Sophie, rentière selon la déclaration de naissance faite le 7 décembre 1874.
Retirée à St MAMERS, elle y décède le 29 janvier 1943. Son époux la suit d'un an
Bonne Lecture,
Évelyne LUCAS
BONJOUR,
Monsieur DUPONT, comme c'est commode.
Ce patronyme tellement courant, passe-partout, est certes plus aisé à utiliser qu'AGENHEM.
Car notre voyou, notre voleur, s'appelle en fait Jules Ernest Aimé AGENHEM.
Il est né à MARSEILLE, non pas la grande ville de la côte méditerranéenne mais MARSEILLE le Petit, dans l'OISE -qui deviendra MARSEILLE en Beauvaisis.
Jules Ernest Aimé AGENHEM est né le 11 mars 1836 à 8 h à MARSEILLE Le Petit (Oise)
Un malheur arrive : sa mère meurt l'avant-veille des 17 ans de Jules.
C'est là que la vie officielle de voyou de notre DUPONT est connue. Les condamnations pour vols vont se multiplier.
À 19 ans, en avril 1855, il passe sa première année de prison à AMIENS, pour vol et escroquerie ; l'amende est sévère (50 frcs). Dès qu'il sort de sa cellule, il renouvelle larcins, mensonges, escroqueries, ce qui lui vaut 6 autres mois de prison qui lui permettront de passer l'hiver 1856 au chaud.
Il va se marier, être père de 2 enfants et se faire oublier un temps ....au point même que l'administration ignorera où et avec qui.
Mais la roublardise, l'escroquerie est une technique qu'il connaît parfaitement bien, il l'a dans la peau. Le Tribunal d'AMIENS augmentera les peines : 2 ans puis 3 ans et encore 3 ans. Il passe plus de temps derrière les barreaux que dehors.
Mais notre filou améliore sa technique ; inventif, il finira par accumuler les peines sans même être présent ; condamné par contumace, il écope de 5 peines supplémentaires par les Tribunaux d'AMIENS, BEAUVAIS, SENLIS. Il est vivement recherché afin d'effectuer les 18 ans de prison cumulés.
En 1881, notre grand gaillard de 45 ans est enfin attrapé.
La sanction est lourde : 8 ans de plus et 20 ans de surveillance. Mais la France aux grands principes a pour habitude d'envoyer les malfrats déjà condamnés, à faire un séjour dans ses îles lointaines où des bagnes ont été conçus pour les recevoir. Ces îles sont généralement entourées d'éléments dissuasifs à toute évasion : les mangeurs d'hommes qui ont pour habitude d'organiser de grands festins et les requins qui entourent les lieux.
Mais il n'embarquera pas immédiatement...Il a réussi à détourner l'attention de ses gardiens et a disparu dans la nature, le 30 avril 1883. Il sera repris deux semaines plus tard et réintégrera une cellule le 13 mai de la même année.
Il quittera donc la France, sur le Fontenoy en direction de la Nouvelle Calédonie en mai 1887. La LUNE en Maison 9 était prometteuse de grand voyage.....Certes.
La vie y est dure et DUPONT qui a maintenant 59 ans ne fêtera pas la fin d'année 1895 ; il meurt le 21 Novembre.
Bonne Lecture,
Évelyne LUCAS
BONJOUR,
Un jour dans vos recherches généalogiques vous "tombez" sur l'acte de décès d'une femme ayant la quarantaine et vous pourriez vous étonner qu'aucun parent proche ne soit présent lors de la déclaration de cette mort.
Marie Catherine LECLAPART n'est pas décédée dans sa ville de naissance, ce 23 février 1805, elle est veuve.
La fille de qui est-elle ? N'a-t-elle pas d'enfant ? Plus de parents ? Que venait-elle faire à Reims ?
Depuis quand est-elle veuve ?
Elle est veuve depuis moins d'un an. On trouve l'acte de décès de son époux François LORET, le 5 mai 1804, à Moussy, là où ils vivaient ensemble avec leurs 4 enfants.
Ils se sont mariés durant l'hiver 1788.
Ils étaient jeunes et rien ne semblait les y obliger. C'était donc un mariage d'amour.
Et puis un jour, tout a changé.
Marie Catherine LECLAPART a regardé un autre homme.....un jeune homme : Louis GAUGUÉ, il a la trentaine passée.
Il lui plaît, elle lui plaît. Et cependant, ils sont mariés tous les deux.
Durant le mois d'avril 1804, l'épouse de Louis vient de mettre au monde un petit garçon : Alexis GAUGUÉ.
Mais le Destin va frapper.
Sans doute la naissance de l'enfant a-t-elle été trop difficile pour la jeune mère.
Jeanne meurt le 11 avril 1804 à Moussy ; là encore, aucune cause ne figure sur son acte de décès. Mais on apprendra par la suite qu'elle a souffert de violentes convulsions, des douleurs affreuses avant de perdre la vie.
Son nourrisson décède à son tour 5 jours plus tard.
L'homme (Louis GAUGUÉ) est peiné, il se fait discret dans le village, il sort peu.
Et voilà qu'un mois plus tard, le 5 mai 1804, l'époux de Marie Catherine meurt chez lui après deux jours de souffrance, de douleurs abdominales en criant à l'empoisonnement. Pourtant le médecin n'a émis aucune opposition à son inhumation. Il est vrai que son patient souffrait de maux d'estomac récurrents.
Malgré tout, les langues se sont déliées à Moussy et le bruit de ces langues est arrivé aux oreilles de la Justice. Tant et si bien que l'exhumation du corps de François LORET est autorisée le 12 mai 1804.
Une enquête est diligentée et Marie Catherine est emmenée pour être interrogée.
On s'inquiète de la présence de mort aux rats dans sa demeure mais "l'arsenic c'est bien lui qui l'a acheté pour se débarrasser des nuisibles qui tournaient autour de la maison" dira l'apothicaire.
Les enquêteurs ont également déniché "une pierre de vitriol", un sulfate qui ajouté à l'arsenic fait un amalgame puissamment mortel.
Le juge ne demandera pas l'exhumation de Jeanne GAUGUÉ. Son mari a disparu, il a quitté le village. Marie Catherine a été emprisonnée à Châlons-sur-Marne. On la soupçonne d'un et peut-être de deux meurtres.
Durant le mois d'Août 1804, elle reçoit une visite, elle est sortie de sa cellule pour le parloir.
Il s'agirait de son frère : Jacques Hubert LECLAPART.
Les gardiens vérifient son identité mais de papiers, de passeport, il n'en a pas. Sous la pression, l'homme avoue, il n'est pas son frère, il se nomme : Louis GAUGUÉ.
La machine judiciaire est en route. On va l'interroger sur son départ inopiné.....
- c'est la peur. La peur d'être associé à ce qui est arrivé à sa femme et à LORET.
S'il s'est rendu à la prison, c'est pour fournir à Marie Catherine, de la part de son frère, une liste de témoins à décharge.
Les deux chefs d'accusation seront liés, les deux cas seront traités simultanément.
Le 24 décembre 1804, le sort en est jeté. Le Tribunal a tranché.
Louis GAUGUÉ sera reconnu non-coupable ; lui, le naïf, l'infidèle, l'amoureux transi sera remis en liberté.
La veuve LORET est condamnée pour les deux meurtres. La peine de mort l'attend car quiconque aura été condamné à mort pour crime (assassinat, sévices, incendie, empoisonnement), sera conduit au lieu de l'exécution revêtu d'une chemise rouge....la tête sera couverte d'un voile noir qui ne sera enlevé qu'au moment du couperet.
Marie Catherine est donc déclarée décédée à 13 h, rue de la Couture, ce 23 février 1805.
SATURNE (r)(15°26 transite MARS Natal (15°25) en BALANCE où se trouve également URANUS (20°34 -r-) avec qui il est donc en conjonction.
MARS (r) (1°07) LION est au carré de SATURNE Natal (1°54) TAUREAU
MERCURE (9°37) et VÉNUS (10°49) en conjonction sont en VERSEAU et forment des sextiles au SOLEIL Natal et à URANUS Natal.
JUPITER (5°09) est en domicile proche du SOLEIL Natal (13°17) et JUPITER à cette période est au carré de PLUTON (9°) conjoint au SOLEIL (4°31) POISSONS
La LUNE (26°41) SAGITTAIRE est au trigone de NEPTUNE Natal (28°..)LION et NEPTUNE est en SCORPION (28°08) proche de MERCURE Natal.
Son père, Hubert LECLAPART, est mort deux mois après le décès de sa fille, le 16 avril 1805. Il avait 72 ans et n'a sans doute pas accepté que sa vie soit couverte d'opprobre.
Bonne Lecture,
Évelyne LUCAS
BONJOUR,
TOURS, le 22 mars 1914,
le Parquet de CHINON a été informé que la Police mobile a arrêté à LISIEUX, un certain Robert PORET, originaire de LISIEUX et âgé de 14 ans, pour le meurtre de Maxime GISORS, un jeune encaisseur de 16 ans, originaire de LANGEAIS, retrouvé pendu après avoir été dévalisé et molesté, près de St PATRICE, sur la route de MAZIÈRES, le 17 mars.
Maurice DOUCET quant à lui, court toujours. Il était arrivé à LISIEUX aux alentours du 14 mars, habillé d'un uniforme d'officier subtilisé à son frère lieutenant d'infanterie, prit une chambre d'hôtel dans laquelle il se changea.
Après avoir loué deux bicyclettes, DOUCET et PORET partirent en direction de LANGEAIS.
Selon le jeune PORET, ce serait par hasard qu'ils auraient fait la connaissance de l'encaisseur. Mais l'on sait qu'il n'en est pas à son premier vol. Il s'est déjà rendu coupable chez son employeur : M. MARIE, huissier à LISIEUX, de falsification de traites encaissées à son ordre.
Après le crime -auquel PORET prétend ne pas avoir participé- ils se sont rendus à TOURS puis PARIS où DOUCET se serait offert un costume neuf.
PORET aurait regagné LISIEUX avec en poche la somme de 150 frcs pour lui et 100 frcs pour la maîtresse de DOUCET : Berthe CONGUET, la fille de son patron, à qui, il relata les détails de leur voyage.
Maurice DOUCET à cette heure est dans la nature avec un millier de francs en poche.
Son père est mort en 1905 sa mère, Marie Désirée, bordeuse de chaussures, bientôt la cinquantaine, a bénéficié des larcins de son fils ; décrite comme "une ivrognesse" elle est également emprisonnée et est séparée du plus jeune de ses enfants : Jean Bernard qui n'a que 13 ans.
20 Juin 1914 - Procès à TOURS
Ce premier procès ne traite que du meurtre du jeune encaisseur.
D'autres comparutions suivront pour les traites dérobées, pour un cambriolage à LISIEUX, devant un Jury du CALVADOS.
Devant l'assistance, Maurice DOUCET comparaît pour meurtre prémédité avec guet-apens suivi de vol ; il fait étalage de forfanterie, de cynisme, alors que son avocat s'apprête à plaider :
"je n'ai point besoin qu'on me défende. Qu'on me condamne tout de suite ! Tout cela c'est de la blague."
Vertement, son avocat l'a repris, le menaçant même d'expulsion s'il lui reprenait l'envie de se manifester.
Mais malgré les bonnes intentions de cet émissaire....Le Procureur a réclamé la peine capitale.
DOUCET a pris la parole une dernière fois pour laver du meurtre son complice : "C'est moi le seul coupable. Je réclame la peine de mort car je l'ai bien méritée"
Pour le profiteur du crime : Louis CONGUET : une peine sévère de 10 ans de Travaux Forcés.
Pour le jeune Robert PORET, défendu par Me GRIGON qui insiste sur la jeunesse du prévenu, ce sera 20 ans..... 20 ans d'enfermement dans une colonie correctionnelle pénitentiaire pour complicité de meurtre
Pour recel, sa mère prend 5 ans, la maîtresse de DOUCET également.
Le Jury n'a accepté aucune circonstance atténuante
Alors que la Cour annonce que l'exécution se tiendra en place publique, à TOURS, DOUCET réclame que son exécution ait lieu à Cinq-Mars où vivent ses parents. Le juge lui réplique qu'il n'a plus la parole. DOUCET insiste : "Je m'en fous, je la prendrai quand même...."
PORET est incarcéré le 11 juillet 1914 à Eysses (Lot et Garonne) sous le Matricule 3495 ; il devra comparaître dans le CALVADOS pour les autres méfaits.
Maurice DOUCET est exécuté à TOURS, le 17 juillet 1914. (acte 1041)
La mère de PORET meurt en 1922.
DOUCET Maurice Lucien Adolphe était clerc de notaire ; il était né le 4 mai 1889 à 1 h du matin aux Hermites (37 -Indre et Loire)
**********
Libéré en mai 1931, PORET revient à Lisieux, rencontre Antoinette BANSE et l'épouse en août 1932 ; sa fille Marie Louise (dite Marie Lou) va naître en mai de l'année suivante.
Il sera chauffeur de cars
Son épouse meurt en 1965, 6 ans après le mariage de sa fille.
En 2020, un livre : Mauvaise graine... a été édité sur son histoire.
Bonne Lecture,
Évelyne LUCAS
BONJOUR,
Claude GAUCHER est né le 7 février 1851 à Noizay (37) dans une famille de vigneron.
Thème de Claude GAUCHER né sous le signe du VERSEAU
9 planètes sont au-dessus de l'Horizon et 8 sont dans le cadran SUD-EST
4 d'entre elles sont en signe de FEU (BÉLIER) en Maison 12 (maison d'isolement)
Il est décrit comme brutal, haineux et rapineur ; déjà condamné à TOURS pour des coups portés sur son épouse Clémentine -sa cadette de plus de 5 ans- conjointe qui 9 mois plus tard, mettra un petit Marcel au monde, leur 2ème enfant et le premier viable.
Tous les deux sont natifs d'un signe de FEU (Lui BÉLIER) (Elle SAGITTAIRE). Leur MARS natal en CAPRICORNE sont tous les deux en carré de son PLUTON natal en Maison 12. Son PLUTON natal est au carré de son M.C. à elle.
La LUNE en CAPRICORNE de Clémentine est sur un degré délicat pour un couple :
"Un garçon et une fille sont debout l'un près de l'autre, l'air gracieux, les mains enlacées ; mais leurs têtes se détournent, l'une à droite, l'autre à gauche.
Le couple aura un 3ème enfant, l'année suivante, une petite Régina née en 1880. Mais Claude GAUCHER est un "cogneur" jaloux et dans la nuit du 27 au 28 Juillet 1883, il s'en prend une nouvelle fois à cette jeune épouse de 27 ans, à peine.
Quels étaient les transits de cette soirée de Juillet 1883 ?
LUI subissait un carré de NEPTUNE (20° TAUREAU) à son SOLEIL natal (18° VERSEAU) ; SATURNE (7°26 GÉMEAUX) est carré à NEPTUNE (6° POISSONS) ; MERCURE est en LION (2°11) au carré de PLUTON Natal et de l'ASC et le SOLEIL en Maison 4 en LION (4°30) est carré à l'ASC.
ELLE recevait un transit de SATURNE (7°26) à l'ASC GÉMEAUX (5°..) ; NEPTUNE, en Maison 12, transitait URANUS natal en Maison 12. La conjonction SOLEIL-MERCURE en LION est en opposition du M.C. tout en étant au carré de PLUTON natal (4°05 TAUREAU). URANUS, en Maison 5, en VIERGE (20°48) est trigone à URANUS (22°..) natal.
Après la disparition de Régina, Claude GAUCHER sera arrêté, écroué et condamné au bagne, reconnu coupable du crime de son épouse avec préméditation.
Son père décèdera 9 ans après son départ. Ses enfants ne le reverront pas.
Ainsi ce sont les Travaux Forcés qui l'attendent pour une vie détruite et une famille détruite. Le bagne de NOUVELLE CALÉDONIE où là encore son comportement lui vaudra d'être rétrogradé et au lieu de bénéficier d'une commutation à 15 ans il verra sa peine s'étoffer de 5 années de plus. Il finira sa vie à BOURAIL où il mourra 47 ans après son arrivée en NOUVELLE CALÉDONIE (en mars 1931).
Bonnes Recherches,
Évelyne LUCAS
BONJOUR,
Tuer son père ou son parent c'est un parricide. Sauf que si on y met des "atténuations", des circonstances atténuantes, ce n'est plus qu'un crime comme les autres.
GABORI(E)AU Jean François est né à St FULGENT en VENDÉE, le 27 septembre 1805 (3 H)
Ses enfants devenus adultes sont restés au foyer à aider leur père, l'ambiance ne s'est pas adoucie. Les garçons du haut de leur 1,65 m, sont insolents, querelleurs, bagarreurs ; les débordements sont fréquents ; les injures pleuvent et les coups aussi. Ils sont à l'origine de nombreux méfaits et tous leurs excès font scandale. "cat's dont make dogs" disent certains.
L'aîné, Jean Baptiste, qui vient de fêter ses 23 ans est né à Ste FLORENCE (85), sous le signe du TAUREAU, le 16 mai 1840 (8 H) .
Il n'a rien appris, il est illettré. Il est reconnu comme étant le plus brutal des deux fils. Il a le nez de travers et déjà plusieurs cicatrices sur le corps.Bonne Lecture,
isalucy23@orange.fr
BONJOUR,
À Mareuil-sur-Lay, en VENDÉE, le 21 février 1938, le cantonnier commence sa journée par un petit tour dans l'estaminet de la Veuve JAHAN, Célina GENDRONNAUD, en face de la beurrerie. Avec son accord, il y range ses outils dans une remise derrière.
Ce matin-là, le choc est rude. En poussant la porte du café, au milieu de la pièce centrale, le corps de Célina, 66 ans, gît dans une mare de sang. Sa tête est abominablement massacrée.
Célina GENDRONNAUD est née le 11 décembre 1871 (6 h) à Mareuil-sur-Lay (85)
Elle s'était mariée à JAHAN Armand Félix en avril 1893
Xavier MONTEIL court jusqu'au bourg de MAREUIL éloigné de plus d'un kilomètre, pour avertir les autorités. Le médecin accourt auprès de la victime mais il ne peut plus rien pour la vieille femme.
Les gendarmes, eux, arriveront en milieu de matinée et commenceront leurs investigations. Le motif du crime semble clair : vol. La caisse est ouverte et débarrassée de son contenu. Les meubles dont les portes sont restées grandes ouvertes, ont été fouillés.
Selon les premiers témoignages, un homme suspect rôdait autour de l'établissement la veille au soir.
Les soupçons se portent sur les ouvriers du chantier de réfection de la route qui travaillent depuis quelques jours devant le commerce. Le chef de chantier justement a relevé que l'un de ses employés ne s'est pas présenté à son travail. Il aurait donné son congé dimanche soir alors qu'il logeait à l'hôtel de Mareuil, chez M. THIBAUDEAU. Des clients de Célina GENDRONNAUD racontent l'avoir vu et certains assurent avoir pris un verre avec lui, la veille au soir.
Les habitants de Mareuil-sur-Lay se sont rassemblés et déjà une chasse à l'homme est engagée.
Les gendarmes de Luçon, prévenus, procèdent à des contrôles d'identité dans les bars et établissements à 10 kms de là.
Et c'est bien là, que le mécanicien, Gabriel BOCQUIER dit Gaby est retrouvé et interrogé.
Il n'a pas encore 31 ans. Il a été marié, divorcé de son épouse depuis un an, il est le père de 3 enfants. Sans domicile fixe, il travaille par-ci, par-là, au gré de son humeur quand il a dépensé tous ses revenus dans la boisson. Car son problème est là. Il est alcoolique.
Gabriel Hippolyte Georges BOCQUIER dit Gaby est né le 3 mai 1907 (3 h ) à la Jonchère (85)Transféré à Mareuil-sur-Lay, il est conduit près de la dépouille de la vieille femme, la victime. La vision de ce corps saccagé fait son effet. L'homme chancelle et avoue rapidement son forfait.
L'homme né à la Jonchère (85) en 1907, un ancien soldat, sous-officier d'un régiment d'artillerie basé à NANTES, rétrogradé pour alcoolisme, prétend qu'il entretenait des relations avec la femme en question. Il assure que ce fameux soir, elle l'a repoussé, refusant ses avances et qu'il ne l'a pas accepté. Rendu fou, il se serait saisi d'un morceau de bois et il l'aurait frappé sur la tête et sur le corps. Tombée à terre, il se serait jeté sur elle et l'aurait étranglée.
Les propos choquent. Comment cette vieille femme honorable à la réputation indiscutable aurait-elle pu entretenir une liaison avec ce parfait inconnu de trente cinq ans son cadet ?
Les enquêteurs relèvent que la "crise de folie" passée l'homme se serait lavé les mains dans une bassine d'eau (désormais rougie et laissée là dans la cuisine) Un torchon porte encore les traces de sang de la victime.
Ensuite, et malgré ce "coup de folie" dont il a fait état, il a pris le temps de fouiller toutes les pièces, vidant, avec méthode, les tiroirs des meubles pour y récupérer des bons du Trésor (valeur 1 500 frcs), des cuillères en métal, une montre et 350 francs en espèces.
Et toujours dans cet "état de folie" il aurait passé la soirée dans un bordel de Luçon.
Alors folie ou pas ?
Traduit devant la Justice, il est reconnu coupable du crime et le verdict pour ce voleur et assassin est sévère : Peine de Mort. Aucun des Jurés n'accepte de signer un recours en grâce. Son avocat fera la demande auprès du Président de la République, Albert LEBRUN, un modéré, qui la lui accorde.
Pas d'échafaud donc. Mais direction : le bagne.
Bonne Lecture,
isalucy23@orange.fr
BONJOUR,
La famille BERTHELOT vit à la Brousse, en Charente Maritime. Durant l'année 1863, François, veuf de 57 ans a épousé Marguerite DAUVIGNAC, veuve aussi (2 fois).
Le couple est confortablement installé, d'autant que Marguerite a elle aussi de nombreux biens.
D'ailleurs, 5 ans après leur mariage, Marguerite a déjà envisagé certains arrangements avec des cousins de son époux à qui elle a proposé contre un apport financier de 2 000 frcs et des biens mobiliers dont ils hériteront à son décès, une contrepartie (blé, haricots, vin, graisse, lard, bois) en quantité importante.
Jean BERTHELOT et Marie PORTRAIT, son épouse, ont pris le temps d'y réfléchir. Les temps sont durs parfois pour ce couple de 40 ans qui a la charge de 4 enfants. Il se pourrait qu'ils ne puissent honorer leur contrepartie. Ils ont cependant signé l'accord. Les années suivantes n'ont pas toutes été faciles. Mais Marguerite DAUVIGNAC a été tolérante et elle a accepté de repousser les échéances.
François BERTHELOT, né le 27 octobre 1806, est brusquement frappé par la maladie. Un sale coup du sort qui le laisse paralysé d'un côté. Mais Marguerite DAUVIGNAC peut compter sur ses proches et ses voisins qui, tour à tour, l'aident pour les repas, la toilette ou le coucher de son époux. Marguerite DAUVIGNAC est née le 14 Novembre 1806. Ils ont tous les deux 66 ans et une seconde attaque va terrasser François dans la cour de la maison, en ce jour d'avril 1873.
thème de Marguerite DAUVIGNAC
Encore une fois, ce sont les voisins qui viennent au secours de Marguerite pour ramener le vieil homme qui dit souffrir du dos. Le médecin venu ne prévoit rien de positif pour la suite. Il craint même que l'attaque suivante soit la dernière.
Marguerite n'est pas tranquille. Elle a bien compris que son époux était mal en point mais on inquiétude est toute autre. Elle vient de se rendre compte qu'elle a fait boire un drôle de liquide à son époux. Ce liquide dont une goutte est tombée sur son gilet l'a brûlé sur la largeur d'une phalange. Une lueur s'en échappe.
Affolée, elle en parle à leur gendre : Jean GUICHARD qui suppose que c'est Marguerite elle-même en touchant aux allumettes pour la chandelle qui a dû faire ce dépôt de souffre. Son petit fils : Eugène GRAVOUIL pense alors se rendre chez le médecin mais tous sont d'avis qu'il serait inutile désormais de le faire venir. Cependant, en constatant le dépôt blanchâtre dans le fond de la tasse utilisée, ils s'assurent que cela ne vient pas du sucre. Le phénomène va se reproduire une nouvelle fois et les amis du vieil homme sont inquiets. Son état de santé s'altère de jour en jour. Ses souffrances sont grandes. Le 4 mai 1873, François BERTHELOT décède.
Les voisins qui se chargent de faire la toilette du défunt remarqueront bien qu'une odeur de phosphore s'échappe de la bouche du mort mais personne ne prend le risque d'émettre la moindre idée sur le sujet.
Une semaine plus tard, Marie PORTRAIT, apporte à Marguerite un plat nourrissant et en attendant qu'elle se lève, la mère de famille fait un peu de ménage dans la cuisine de la vieille femme. À Midi, Marguerite enchantée d'avoir un peu de compagnie, invite Marie à partager son repas. Après le repas, Marguerite sert un verre de vin et le porte à sa bouche. Elle le recrache immédiatement tant le goût est insupportable. Au fond du verre, elle aperçoit un dépôt qui lui rappelle un bien mauvais souvenir. Le vin doit être trop vieux, dira-t-elle.
Mais après le départ de la "cousine", Marguerite se rend chez son voisin avec le verre. Jean REGNER après l'avoir écoutée avec attention observe la substance blanchâtre qui fume au bout de son doigt désormais. Sans attendre, il demande à la vieille dame de se rendre à la gendarmerie pour porter plainte.
L'affaire restera sans suite.
Les semaines et les mois passent. Marguerite ignore que dans son dos, le "cousin BERTHELOT" raconte à qui veut l'entendre qu'après le vieux François ce serait bien que la veuve le suive à son tour dans le trou et qu'ils en soient débarrassés.
Marguerite a déjà failli tomber de son échelle dont un des barreaux a été scié. Elle ne s'est pas inquiétée plus que cela.
Le 2 Octobre 1873, elle doit se rendre chez les cousins BERTHELOT pour ramasser et récupérer une partie du bois qui lui est dû. La veille, elle fait le service à l'auberge de Joseph PERRIER, à Matha. Elle y dort avant de prendre le chemin des Abellins, après le petit déjeuner. Avant de quitter l'auberge, elle a bien demandé à ce qu'on l'accompagne là-bas mais personne n'est disponible et tous pensent qu'il s'agit d'une crainte déraisonnable.
C'est donc à contre-coeur qu'elle se rend là-bas mais vite rassurée par la présence d'autres voisins dans la cour, elle charge le bois qui lui est dû. Elle accepte également l'invitation des cousins à déjeuner avec eux et se rend dans le chai où elle doit prendre quelques petites bottes de paille alors que les voisins sont installés non loin sous un noyer.
À peine a-t-elle franchi le seuil qu'on entend un bruit sourd et des cris : "À moi, À moi, À l'assassin"
La stupéfaction passée, le plus proche voisin, Pierre RICHARD, s'avance vers le chai mais il entend clairement que le verrou vient d'y être mis.
Raymond BERTHELOT, le fils de la maison, entre à ce moment par la porte de la maison. Après avoir longé le couloir, il aperçoit ses parents qu'il rejoint sur le lieu du drame. La vieille femme est assise sur le sol, soutenue par sa mère : Marie PORTRAIT qui l'envoie chercher un verre d'eau-de-vie.
C'est son père, François BERTHELOT qui lui raconte comment un énorme morceau de frêne est tombé sur la tête de Marguerite....mais qu'il ferait mieux d'aller nourrir la jument. Ce qu'il fit. Vingt bonnes minutes plus tard, il retourne chez ses parents et quand la porte du chai s'ouvre, il est blême et annonce : "il y a eu un accident" ; d'un pas lent et mal assuré, il part chez le maire. Ce n'est que le lendemain que le médecin fera son office. Les quelques marques qui sont apparentes sur le corps et le visage de la vieille femme sont, sans nul doute, à imputer à l'arbre. Monsieur le maire attestera que Marguerite vivait en bonne intelligence avec ses parents et voisins. Le certificat de décès est signé. L'inhumation a lieu.
Mais il semble bien que tous les villageois ne sont pas de cet avis. On témoigne qu'on leur a proposé de scier les rollons de l'échelle, on raconte que Jean BERTHELOT voulait trouver le moyen de se débarrasser de cette vieille femme. Les gendarmes mènent alors une enquête. Interrogés séparément les époux BERTHELOT se contredisent sur leurs agissements, leurs déplacements ; ils sont également en contradiction avec les témoins de ce jour-là.
Devant tant de contradictions et le manque d'aveux, le Juge exigera alors une autopsie du corps de l'époux de la défunte. Par chance, ce corps est en bon état pour permettre les analyses réclamées. Le résultat est formel : le corps contient du phosphore, la terre qui entoure le cercueil est indemne de cette substance.
Les témoignages sont nombreux et précis prouvant que les deux couples vivaient des tensions.
Le 28 mai 1874, un procès s'ouvre. La femme PORTRAIT est tenace. Elle n'avoue pas. Son mari nie toute implication dans l'empoisonnement. Le procès dure 3 jours. Les jurés rendent un verdict après une courte délibération. Ils ont accordé des circonstances atténuantes pour le meurtre de Marguerite DAUVIGNAC qui leur permettent d'éviter la peine de mort. Ce sera les travaux forcés à perpétuité.
Il embarque le 4 Décembre 1874 pour la Nouvelle Calédonie. Il y meurt 4 mois plus tard.
Bonne Lecture,
isalucy23@orange.fr
BONJOUR,
Louis MASSÉ est l'aîné d'une famille installée sur l'une des plus grandes îles françaises, dans le Golfe de Gascogne, l'île d'OLÉRON.
Son parcours n'est pas honorable. Il est chaotique.
Ses parents sont sauniers (ou encore paludiers comme on dit à Guérande, salinier ou saulnier) sur l'île.
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Louis MASSÉ est né en 1852, le 3 janvier à 14 h, à DOLUS (aux Allards) ; le premier né du couple.
Il a suivi sa scolarité à peu près normalement ; mais finalement il sait à peine lire et écrire. Il s'est fait remarquer par son mauvais caractère, son manque de sociabilité, sa mauvaise tenue, les jeux cruels qu'il réserve aux autres garçons de l'école.
Il a un peu plus de 13 ans quand son père décide de l'envoyer à l'école des mousses afin qu'il découvre la vie en dehors de chez lui. Hélas son père décède trop précocement et ne verra pas le résultat de sa décision.
Louis MASSÉ, désormais adolescent est intégré dans la Marine. Sa mère reste seule avec ses frères jumeaux, ses cadets, âgés de 9 ans, qui participent déjà à la maison.
Il a 16 ans, en 1868, quand il revient voir sa famille, sa mère a du mal à le reconnaître. Le séjour sera bref : une journée et demie. Son grand-père le raccompagnera au bateau et discutera avec le capitaine qui dit du jeune homme qu'il se montre insouciant, fainéant, il n'écoute jamais les conseils qui lui sont donnés, bref, il ne fera jamais un bon marin ! Le grand-père n'est pas surpris de ces remarques.
En 1870, Louis MASSÉ est condamné pour désertion (régiment d'Infanterie de Saintes), il écope de 3 ans de travaux publics (à BREST). Ses gages sont suspendus. En 1874, gracié et dispensé de service, il réapparaît donc chez sa mère. Mais il n'est pas meilleur laboureur que marin.
Sa mère, lasse de son comportement fainéant, le met devant l'obligation de faire un choix : la mer ou les champs. Il repart donc en mer ; une nouvelle fois, il se fait remarquer par son mauvais caractère, son état d'ébriété quand il monte à bord....et le fait qu'il s'est mis à voler. Le capitaine de bateau, Victor RÉGNIER, prend finalement la décision de le débarquer.
C'est au printemps 1876 qu'il réapparaît dans son village, chez sa mère, sans travail et sans ressources. Il doit donc participer aux travaux de laboureur. Mais là encore ça dérape !
Alors qu'avec ses frères, Célestin DANDONNEAU participe au battage du grain, Louis MASSÉ s'en prend au jeune homme qu'il connaît depuis l'enfance. Il le pousse, une fois, deux fois, ce qui commence à agacer Célestin. Puis Louis se met à le toucher....les cheveux d'abord, le corps et plus précisément l'entrejambes...La patience de Célestin est à son comble.
- t'es bête ou t'es fou ?
- pas aussi fou qu't'es sot !
Louis MASSÉ recommence. C'est trop demander à Célestin. Une gifle, un coup de poing, et voilà que MASSÉ se saisit d'une fourche. Célestin a senti le danger et il fuit à toutes jambes.
Louis MASSÉ, humilié, menace, promet une revanche. Si un jour, ils ont été amis, ils sont ennemis désormais.
Le 19 septembre, 11 h du matin, la jeune Marie NADREAU, 9 ans, accompagnée de son frère cadet, Adrien, 5 ans, sont chargés de surveiller les vaches sur les bosses des marais salants à DOLUS, depuis tôt le matin. L'une des vaches s'est écartée du troupeau et s'approche trop des vignes aussi Marie a-t-elle entrepris de la ramener avec les autres.
Ce matin-là, elle va faire la rencontre de Louis MASSÉ qui du haut de ses 24 ans ne peut qu'intimider la fillette. Il l'a aperçue et s'est avancé à grands pas vers elle. Apeurée, elle a tenté de fuir ; son jeune frère a suivi des yeux la scène et s'est mis à crier. Louis MASSÉ a brusquement changé de direction, a saisi le garçon par le bras et l'a menacé.
-je vais te jeter dans la Combe si tu cries encore."
Terrifié le jeune gamin s'est libéré et a couru à travers champ alors que Louis MASSÉ cherche sa proie. Agile, rapide, il a rattrapé Marie, l'a saisi à la gorge pour qu'elle ne crie pas.
Il traîne la gamine devenue muette d'effroi qui se débat et le griffe. Mais la pauvre enfant va subir les assauts d'un animal qui son forfait accompli, se rhabille et part en riant.
Marie, aidée par son jeune frère qui était resté terré dans les broussailles, réussira à se relever et ensemble ils tenteront de rejoindre la maison de leurs parents éloignée d'un kilomètre. C'est l'heure du repas, quand Marie d'un pas lent entre dans la pièce et s'affale sur la pierre du foyer, sa mère pense qu'elle est souffrante. Elle aura beaucoup de mal à faire parler sa fille. Elle comprendra que celle-ci s'est fait battre par Louis MASSÉ et très vite elle prend peur. Marie a les jambes couvertes de sang. En soulevant les jupons de l'enfant la mère constate avec effroi ce que sa fille a enduré.
Malheureusement, elle est seule avec ses enfants. Son mari ne rentre qu'à la tombée de la nuit. Trop tard pour faire venir un médecin. Trop tard aussi pour prévenir les gendarmes.
Le médecin ne viendra que le lendemain. Il constatera les graves dommages, les épouvantables déformations des organes de l'enfant.
Mais Louis MASSÉ est toujours en liberté. Il a aimé ce viol. Trois jours plus tard, il est dans la campagne, à deux kilomètres de là.. Adeline ROBERT, 14 ans, et son frère Alexandre, 12 ans, doivent conduire deux vaches et une jeune pouliche paître dans le marais. La pouliche s'étant sauvée, Alexandre s'occupe des vaches pendant que sa soeur tente de retrouver l'animal. C'est en fait Alexandre qui découvrira que la pouliche est retournée à l'écurie où se trouve sa mère et son ami Gustave TRÉPEAU. Alexandre persuadera son copain de l'accompagner afin d'en avertir sa soeur Adeline. Plus d'une heure déjà s'est écoulée. En arrivant près des lieux, les deux garçons ont aperçus s'éloignant de là, Louis MASSÉ. Gustave l'a reconnu, c'est un cousin. Mais peu rassuré, Alexandre préfère rentrer chercher son père. Gustave, resté là, a suivi des yeux l'homme qui s'est dirigé vers un tas de sel qu'il a découvert avant de tout remettre en place et de s'éloigner.
Quand Louis ROBERT apprend de la bouche de son fils qu'il a perdu sa soeur, il a d'abord un mouvement de colère mais vite se ressaisit et s'inquiète quand Alexandre parle d'un individu qui rôdait dans les fourrés. Le père et le fils rejoignent Gustave et tout en appelant "Adeline" s'approchent des haies de tamaris. Un épouvantable spectacle s'offre à eux.
Adeline, allongée sur le sol, les yeux ouverts, ternes, la bouche recouverte d'un mouchoir, les bras le long du corps, est là. Sa gorge porte une entaille d'où s'écoule le sang. On lui a ôté ses boucles d'oreille. Ses vêtements rabattus soigneusement sur ses jambes sont également trempés de sang. Louis ROBERT dans un dernier sursaut de courage soulève les jupons de sa fille et recule pris d'effroi. Elle a une branche de tamaris entre les jambes. Son ventre est ouvert du nombril aux parties sexuelles. Les entrailles sortent du bas ventre.
Gustave TRÉPEAU a compris ce que son cousin a fait. Le village est au courant des malheurs de la jeune Marie NADREAU et le nom de Louis MASSÉ circule.
Le père de famille se rend chez la veuve MASSÉ qui en apprenant ce nouveau méfait est horrifiée et désespérée d'avoir enfanter un monstre....mais le monstre en question n'est pas là.
Les villageois entourent bientôt la famille d'Adeline. Les gendarmes sont prévenus. Mais ce sont les jumeaux MASSÉ, ses propres frères, qui le retrouveront et procèderont tant bien que mal à son arrestation à la Grande Aiguille. Le père de la victime qui a laissé le corps de sa fille sous bonne garde, se joindra à eux pour l'arraisonner ; il y aura une lutte féroce et afin de le maintenir en place, en attendant l'arrivée des gendarmes, ils devront le ficeler avec une corde et l'attacher le long d'une poutre métallique, pour éviter qu'il ne s'échappe.
Les gendarmes après l'avoir fouillé procèderont à un premier interrogatoire.
Le Juge d'Instruction de MARENNES se rendra sur place et interrogera à son tour Louis MASSÉ sur les motifs de ses actes avant de procéder à son arrestation dans une cellule de la caserne de St PIERRE.
L'autopsie pratiquée révèlera que la jeune Adeline n'est pas morte des horribles sévices qu'elle a subis ; elle a été étranglée. Si l'on a bien retrouvé du sperme sur ses vêtements, il n'y a pas eu viol pourtant.
Le procès qui va s'ouvrir le 17 novembre 1876 va scandaliser les jurés et le public. Louis MASSÉ est arrogant, c'est avec un cynisme dégoûtant et une incroyable audace qu'il va répondre aux questions qui lui seront posées. Le Procureur réclamera la peine de Mort. L'avocat de la Défense plaidera le coup de folie.
La Peine de Mort le fera sourire.
Un mois plus tard, le Président de la République, Patrice de Mac MAHON, lui offre sa grâce.
La peine est ainsi commuée en Travaux Forcés à perpétuité.
Il embarque sur La LOIRE en Avril 1877 pour la Nouvelle CALÉDONIE au départ de la ROCHELLE, le bateau s'arrête à l' Ile d'AIX, une nouvelle escale à TÉNÉRIFE ; plus d'un mois de traversée ; NOUMÉA : arrivée le 6 mai où 359 des 360 prisonniers débarquent. On déplore un décès.
Moins d'un an plus tard, Louis MASSÉ fait une première tentative d'évasion ce qui lui vaut 2 ans de plus avec le port d'une double chaîne. Mais qu'est-ce que c'est 2 ans quand on a pris "perpétuité" ?
Il y aura 4 autres tentatives d'évasion et à chaque fois désormais : "5 ans de plus".
Et pourtant, en 1906, perpète n'est plus perpète, il aura le droit de voir sa peine commuée en "15 ans"....
Il n'en profitera pas. Louis MASSÉ meurt en Nouvelle Calédonie, le 24 juin 1914.
Bonne Lecture,
isalucy23@orange.fr