dimanche 17 juillet 2022

Une Histoire de DUPONT

 BONJOUR,

Monsieur DUPONT, comme c'est commode.

Ce patronyme tellement courant, passe-partout, est certes plus aisé à utiliser qu'AGENHEM.

Car notre voyou, notre voleur, s'appelle en fait Jules Ernest Aimé AGENHEM

Il est né à MARSEILLE, non pas la grande ville de la côte méditerranéenne mais MARSEILLE le Petit, dans l'OISE -qui deviendra MARSEILLE en Beauvaisis.


Jules Ernest Aimé AGENHEM est né le 11 mars 1836 à 8 h à MARSEILLE Le Petit (Oise) 



EAU dominante (5) TERRE (1+Asc+MC soit 3) AIR (2) FEU (2) 
natif d'un signe double, il est néanmoins :
URANIEN (MARS-URANUS sur le même degré ) (MERCURE VERSEAU + NEPTUNE) 

Ses parents ne sont pas de la région ; son père né dans la capitale est postillon ;  ils sont mariés depuis 10 ans déjà, il a aussi des frères et soeurs. 


Un malheur arrive : sa mère meurt l'avant-veille des 17 ans de Jules. 

C'est là que la vie officielle de voyou de notre DUPONT est connue. Les condamnations pour vols vont se multiplier. 

À 19 ans, en avril 1855, il passe sa première année de prison à AMIENS, pour vol et escroquerie ; l'amende est sévère (50 frcs). Dès qu'il sort de sa cellule, il renouvelle larcins, mensonges, escroqueries, ce qui lui vaut  6 autres mois de prison qui lui permettront de passer l'hiver 1856 au chaud.

Il va se marier, être père de 2 enfants et se faire oublier un temps ....au point même que l'administration ignorera où et avec qui.

Mais la roublardise, l'escroquerie est une technique qu'il connaît parfaitement bien, il l'a dans la peau. Le Tribunal d'AMIENS augmentera les peines : 2 ans puis 3 ans et encore 3 ans. Il passe plus de temps derrière les barreaux que dehors.

Mais notre filou améliore sa technique ; inventif, il finira par accumuler les peines sans même être présent ; condamné par contumace, il écope de 5 peines supplémentaires par les Tribunaux d'AMIENS, BEAUVAIS, SENLIS. Il est vivement recherché afin d'effectuer les 18 ans de prison cumulés.

En 1881, notre grand gaillard de 45 ans est enfin attrapé. 

La sanction est lourde : 8 ans de plus et 20 ans de surveillance. Mais la France aux grands principes a pour habitude d'envoyer les malfrats déjà condamnés, à faire un séjour dans ses îles lointaines où des bagnes ont été conçus pour les recevoir. Ces îles sont généralement entourées d'éléments dissuasifs à toute évasion : les mangeurs d'hommes qui ont pour habitude d'organiser de grands festins et les requins qui entourent les lieux.

Mais il n'embarquera pas immédiatement...Il a réussi à détourner l'attention de ses gardiens et a disparu dans la nature, le 30 avril 1883. Il sera repris deux semaines plus tard et réintégrera une cellule le 13 mai de la même année.

Il quittera donc la France, sur le Fontenoy en direction de la Nouvelle Calédonie en mai 1887. La LUNE en Maison 9 était prometteuse de grand voyage.....Certes.

La vie y est dure et DUPONT qui a maintenant 59 ans ne fêtera pas la fin d'année 1895 ; il meurt le 21 Novembre.

Bonne Lecture,

Évelyne LUCAS



mercredi 12 janvier 2022

Au Château de JEUFOSSE

 BONJOUR,


1846  ..... Le 10 janvier, le Comte de JEUFOSSE, Capitaine d'Artillerie, Officier de la Légion d'Honneur, Chevalier de Saint Louis, Chevalier de Seconde Classe de l'Ordre de Saint Ferdinand d'Espagne,  vient de décéder, laissant sa veuve de 23 ans sa cadette avec 3 enfants à charge.

Après le décès de son époux, elle est seule dans leur grande propriété, au château de Saint Aubin du Gaillon, dans l'Eure.


La propriétaire des lieux, Élisabeth Anansime de BEAUVAIS, a auprès d'elle du personnel fort précieux lors des réceptions que la famille donne.

Les années passant, ses fils  Amédée Louis et Albert Ladislas, prennent le large vers la capitale pour y dépenser leur fortune ;  Élisabeth fait appel pour l'éducation de sa benjamine : Blanche Marie, encore adolescente,  à une institutrice -originaire de Bordeaux- dont le père est également dans l'enseignement et qui vit dans la capitale.

Laurence Caroline THOUZERY est née sous le signe du CAPRICORNE,
très exactement, le 2 janvier 1836 à BORDEAUX, à 7 h du matin.



Laurence Caroline THOUZERY fait donc son entrée auprès de la veuve du Comte de JEUFOSSE, à 19 ans.
SATURNE en Maison 10 -dans le cas de son orientation professionnelle- joue bien son rôle ; l'État dont elle dépend dans son rôle d'éducatrice, lié à l'enseignement, soumis à des règlements et des contrôles. SATURNE y est bien au trigone de JUPITER et au trigone d'URANUS. 

Il semble qu'elle y soit appréciée au point de participer avec les autres membres de la famille aux festivités données au sein de la propriété. On y rencontre des personnes fortunées et de bonne naissance d'autant qu'Amédée, le fils aîné,  Marquis de la Niepce, s'est lancé dans les affaires.

Couronne de Marquisat

thème d'Amédée de la Nièpce de Jeufosse 1832



Dix années se sont donc écoulées depuis le décès du Comte, les enfants ont grandi et Blanche a embelli. Elle attire les regards.
Parmi les habitués du Château, un certain Paul Émile GULLOT, parisien né le 15 Novembre 1825 ; ce trentenaire est marié depuis 10 ans, à une charmante personne : Marie Alexandrine COURDAVEAUX, du même âge. Ils sont les parents de deux enfants.


ne disposant pas de l'acte de naissance, le thème de Paul Émile GUILLOT est établi pour 14 h.,
 le 15 Novembre 1825 PARIS-FRANCE.
Le rentier d'Aubevoye, a hérité d'une fortune paternelle -commerce avec la prison de Gaillon- Il aime la chasse et pas seulement celle du gibier et des volailles à plumes. C'est un grand coureur. Ce qui n'est pas pour déplaire aux fils JEUFOSSE.....jusqu'à ce que celui-ci s'en prenne à leur soeur et occasionnellement à l'institutrice.

Les bruits courent aussi vite que notre trentenaire.

La jeune Blanche qui s'est laissée un temps séduire refuse désormais ses avances. Elle lui a fait savoir par courrier son désir de rompre ces relations.  Quant à Laurence, elle est encore plus "verte" dans ses propos et ira jusqu'à insister auprès du garde du Château, un certain CREPEL, pour qu'il tue toutes les bêtes noires rôdant aux alentours. 

La Châtelaine qui refuse désormais toutes les invitations du couple GUILLOT, se voit importunée par des courriers malfaisants, des jets de pierres dans ses volets et des visites nocturnes sur sa propriété ; elle a, dès lors, pris des mesures auprès de son garde -après s'être laissée conseiller par son ami : Léonce Odoard Du HAZEY, juge d'instruction à LOUVIERS-. 

Le garde est autorisé à tirer sur les contrevenants !


**********

Le 12 Juin 1857, à Saint AUBIN sur GAILLON, le drame arrive nuitamment.

Document des Archives de l'EURE - plan -
Archives de l'EURE -affaire JEUFOSSE-GUILLOT

20 H 30  Plusieurs coups de feu sont tirés. Un intrus a été surpris sur la propriété. Blessé...l'homme est couché dans l'herbe  : il s'agit de Paul Émile GUILLOT. Les points d'impact (8) sur son corps ont fait des dégâts irrémédiables. Atteint au rein, l'homme perd beaucoup de sang ; il meurt peu après d'une hémorragie.

**********

Cinq jours après, les arrestations pleuvent : le garde, accusé d'assassinat, la châtelaine, le fils aîné, à sa descente de train, puis une semaine plus tard, le plus jeune : Albert, accusés de complicité.  L'institutrice et Blanche, elles, sont tenues à l'écart.

L'enquête qui a débuté, traîne un peu en longueur. Les ragots sont nombreux ; les propos salaces aussi  s'ajoutent aux véritables éléments de l'enquête. Difficile d'y voir clair. 

Ce n'est que le 14 décembre de la même année que le procès débute. Les meilleurs avocats, les ténors du barreau sont là pour assister la famille JEUFOSSE.....contre la veuve GUILLOT.

On plaide la légitime défense...durant 5 jours. 
C'est libres qu'ils sortiront du tribunal avec cependant les débours à leur charge et une forte somme à verser à la veuve et ses héritiers. 

La châtelaine qui ne recevra plus d'invitations de ses "amis" finira sa vie auprès de sa fille que personne désormais n'envisage plus d'épouser -et qui finira "vieille fille".

L'institutrice regagnera la capitale, auprès des siens. Elle décédera 8 ans plus tard dans sa famille.


la jeune femme est dcd à PARIS dans sa famille


On a beaucoup écrit sur cette affaire. 

Il y aurait eu entre la Châtelaine et l'institutrice  une histoire d'amour qu'elle ne tenait pas à ébruiter....Il fallait donc faire taire le bellâtre  et le garde s'en serait chargé.....

Ah les cancans....!

Bonne Lecture,

isalucy23@orange.fr

Le Curé d'URUFFE

 BONJOUR,



Cet individu est né sous le signe double des POISSONS 

Avec 3 planètes dans ce signe et le maître de celui-ci conjoint à JUPITER en Maison 5 nous avons là un Neptunien particulier ; PLUTON est en signe d'eau : le Cancer  tout comme MARS en Scorpion.
Ce qui donne une Dominante EAU  avec 5 planètes + l'ASC dans cet élément. Cet artiste là aura une imagination riche et enflammée (LUNE en BÉLIER) manquant sans doute de réalisme, faisant preuve de "sensiblerie".

3 planètes en FEU ainsi que le M.C réchauffent l'ensemble.

il y a donc un manque d'AIR : 1 planète en VERSEAU et un manque de TERRE : 1 en VIERGE.

Le SOLEIL conjoint à URANUS en fait un indépendant, un être original qui va défendre sa liberté d'agir.
Trois planètes se trouvent autour de l'ASC ce qui va inciter à mener une vie  autonome en comptant d'abord sur soi même si l'on note la présence de 4 planètes dans le cadran Nord Ouest qui vont lui faire ressentir les autres sur le plan intérieur, réagissant en fonction des attitudes d'autrui et des expériences vécues avec eux. Ce qui le rend un peu vulnérable puisqu'il va fonctionner avec le coeur.

Si l'on suit l'enseignement d'André BARBAULT, la description morphologique d'un NEPTUNIEN, dominante EAU, serait celle-ci :
Morphologie dilatée ; étalement horizontal des vestibules et de l'étage médiant du visage.


Cela se passe en Meurthe et Moselle où sont nés les participants à cette macabre affaire, dans les années 50. (HAPLEMONT  24 février 1920) 
Le POISSONS en question a suivi une voie choisie par sa grand-mère maternelle.(la prêtrise à Villers lès Nancy)
Dix ans auparavant, durant la Seconde Guerre Mondiale, Guy DESNOYERS, le prêtre dont il est question, est réquisitionné pour travailler dans une usine sous direction allemande. Dans le même temps, il séjourne chez un oncle par alliance qui héberge des prisonniers évadés auxquels il apporte sans doute son soutien (POISSONS avec une Dominante EAU).

Ordonné prêtre à la fin de la Guerre, il est affecté comme vicaire à Blâmont où il préfère jouer au basket avec les jeunes de la commune que de se plier à la lecture de la théologie.

Son sacerdoce lui pèse tant et si bien qu'il se met à fréquenter Madeleine....mais ses supérieurs sont loin d'être aveugles. Afin de lui faire retrouver le bon chemin, l'Église mute le jeune rebelle (SOLEIL-URANUS opposé à SATURNE) à Réhon 150 kms plus au Nord du département, proche du Luxembourg.
église Ste Geneviève de RÉHON
4° POISSONS : un ermitage dans une clairière ; dans l'intérieur, au fond, un petit sanctuaire : missel, croix, encensoir, lampe allumée....

Il semble bien que cela n'ait servi à rien...puisque la liaison dure 10 ans et que d'autres demoiselles dévoileront leurs charmes au jeune vicaire.....Une jeune veuve en paiera les frais....de réfection du toit de l'église et d'un véhicule pour le presbytère.
9° VIERGE  Un homme et une femme masqués ....

Décembre 1953 : À une époque où la pilule n'est pas encore très à la mode,  voilà qu'une des paroissiennes du petit bourg d'Uruffe où il officie, est enceinte des oeuvres... non pas du Seigneur mais, du moins, d'un de ses disciples : Michèle LÉONARD n'a que 15 ans. 

Convaincue d'accoucher dans le département voisin à l'Ouest, dans l'AIN, l'enfant abandonné sera confié aux bons soins de l'Assistance Publique.

Entre-temps, les rumeurs de cette bourgade (-400 habitants) vont bon train et parviennent jusqu'à Nancy d'où se déplace, Mgr LALLIER avec qui le curé s'entretient ; Guy DESNOYERS réussit à convaincre son Supérieur de son innocence.
MARS carré NEPTUNE - carré à JUPITER

Les années passent, le curé est toujours très présent auprès des jeunes de sa communauté ; des ateliers théâtre sont montés.
L' abondance de planètes en FEU voudrait que cette énergie soit mise au service d'une réalisation....dans le cas contraire, le feu couve sans pouvoir s'exprimer.....

Trois ans ont passé et les oeuvres du Curé ont porté leur fruit. Régine FAYS se trouve en situation délicate.

Celle-ci est enceinte des oeuvres de Monsieur le Curé ; tout en promettant de ne pas dénoncer le responsable de cette maternité non désirée, elle ne souhaite pas pour autant abandonner son enfant. Guy DESNOYERS n'assume pas ses actes. L'affabulateur tente de convaincre les parents de la jeune fille que le coupable est un jeune du bourg parti à la guerre d'Algérie après avoir violé la demoiselle lors d'une fête de village.

Cette fois-ci, malgré ses dénégations, la version du curé fornicateur ne reçoit aucune approbation de la petite commune. Il faut dire que la jeune Régine a confié à une amie le nom du coupable de cet enfantement.

À l'approche de la naissance de l'enfant, Guy DESNOYERS est terrifié que la ressemblance de l'enfant vienne tout gâcher...mettant en péril sa situation au sein de l'Église qui continue de le soutenir. 
7° SCORPION : ..Tel qu'.il se voit en rêvant tout éveillé....

Régine enceinte de 8 mois accepte ainsi un rendez-vous avec son amant. Le soir du 3 décembre 1956, elle monte à bord de la 4CV de Monsieur le Curé ; alors qu'il emprunte une petite route déserte en direction de Pagny-la Blanche-Côte, il stoppe près d'un bosquet ; il lui demande par deux fois l'absolution...la jeune femme ne comprenant pas l'attitude du curé, préfère descendre et s'éloigner. 
Guy DESNOYERS s'est saisi d'un revolver et alors qu'elle lui tourne le dos, il tire par trois fois et malgré l'obscurité qui est tombée, sort un canif de scout de sa poche et éventre la jeune femme, sort le foetus encore viable du ventre de sa mère, le baptise puis lui assène des coups de couteau  s'acharnant sur le visage du nourrisson, la défigurant d'une croix de Saint André. Son forfait effectué, il poussera la mère et sa fille dans le fossé. (VÉNUS carré à MARS)

lors de la reconstitution
La LUNE est sur le 29° BÉLIER : ....un homme tenant de ses deux mains une scie.....

Les parents de la jeune fille inquiets ont alerté les voisins. Le curé prévient le maire et fait sonner le tocsin alors que des recherches sont organisées....recherches auxquelles il participe pensant ainsi écarter les soupçons.  À 1 h du matin, on retrouve le corps de la jeune mère et celui de son enfant. Les accusations vont bon train et le 5 Décembre 1956, Guy DESNOYERS qui nie farouchement est placé en garde à vue. Il avouera 2 jours plus tard et sera inculpé et incarcéré sous un faux nom pour le préserver.....jusqu'au procès.

10° LION : ....le Temps armé de sa faux demeure immobile , stupéfait de ce que son geste meurtrier.....

Procès qui a lieu en Janvier 1958, un an après les faits, devant une foule qui réclame la peine de mort pour ces deux crimes commis avec préméditation. Après deux jours de procès, le curé d'URUFFE évite la peine capitale, il est condamné à la réclusion à perpétuité.
Il effectuera 22 ans de prison....

se retirera à PLOUHARNEL, en l'abbaye de Ste Anne de Kergonan où il mourra 32 ans plus tard -21 avril 2010-
SOLEIL en Maison 12 opposé à SATURNE


Bonne Lecture,

isalucy23@orange.fr

L'étang du Diable

 

L'étang du Diable

BONJOUR,


À cette période là, l'étang dit du Diable se trouvait à proximité de la Route de St MALO, non loin de la ferme des Trois-Croix et de l'auberge dite "la Robiquette" près de RENNES.
Le 15 mai 1881, vers 18 h, on retira de cet étang un bel enfant grassouillet  d'environ 15 à 16 mois, vêtu d'une chemise sans marque,





L'enfant étant inconnu et l'autopsie ayant démontré que l'enfant n'est pas mort accidentellement, le commissaire de Police décide de procéder à l'exposition publique du cadavre.....Inconvenant...direz-vous.  Il est clair que la technique innovante de cet enquêteur est morbide...mais cela a bien fonctionné puisque le 17 mai dans l'après-midi, une femme du quartier de St Martin se rend auprès des services de Police  pour signaler qu'elle pense avoir reconnu l'enfant exposé comme étant celui d'une de ses voisines : Marie CHAUDRON qui lui a assuré avoir confié son fils à l'Administration des enfants assistés.





QUI est Marie CHAUDRON ?

La jeune femme en question : Marie Louise CHAUDRON, est née à Guipel en Ille et Vilaine, le 29 Novembre 1859 à 5 h à "la Pommerie"  ; depuis la mort de sa mère en Avril 1879, livrée à elle-même, elle donna libre court à son penchant pour les hommes, passant d'un amant à un autre et se livrant même à la prostitution. Ainsi âgée d'à peine vingt ans, elle fait la connaissance d'un homme marié qui l'installe dans un meublé et participe à ses besoins. Mais bientôt elle découvre son état de femme enceinte. En Mars 1880, c'est chez son père, qu'elle s'en va mettre au monde un fils....Eugène Marie naît le 31 mars 1880 à 9 h et c'est son grand-père qui en fait la déclaration. Le père de l'enfant même s'il reste inconnu, subvient aux besoins de l'enfant....durant les premiers mois.  Cependant, Marie Louise CHAUDRON reprend sa vie frivole dans la capitale Bretonne et les subsides versés par le père cessent. L'enfant a été placé chez les GRÉGOIRE dans une ferme pour 20 francs par mois. Alors



thème de la mère à gauche mis en synastrie du thème de l'enfant à droite
il est assez étonnant de voir autant de carrés et opposition entre mère et fils


Marie Louise a accepté un poste de nourrice à PARIS à l'Assistance Publique seulement elle revient s'installer rapidement sur Rennes. Dans le quartier St Martin, elle se lie avec un militaire de la caserne  Richemont mais les moyens financiers lui manquent pour assurer la pension de l'enfant que les GRÉGOIRE gardent toujours. Marie Louise a bien tenté de négocier une baisse de la pension. Mme GRÉGOIRE accepte si Marie Louise s'engage à trouver une place plus convenable et qu'elle cesse ses excès.(JUPITER opposé à la LUNE)   Pour Marie Louise CHAUDRON, il n'en est pas question. (SOLEIL opposé à URANUS)  Elle compte bien mener la vie qu'elle a choisi. Seulement, le problème de la garde de l'enfant n'est pas résolu. Dans son voyage de retour vers Rennes, elle s'enquiert auprès d'une connaissance pour qu'elle accepte de le prendre. Mais celle-ci refuse. Marie Louise se désole : "Je ne sais ce que je vais en faire..." 

Elle arrive dans un état de déprime sur Rennes avec l'enfant et à proximité de l'auberge de la Robiquette, elle s'installe au bord de l'étang avec son jovial petit Bélier qu'elle laisse courir en chemise (trop courte) sur l'herbe. 
Aura-t-elle attendu le départ des lavandières à proximité ?  Toujours est-il que c'est armée d'un battoir du lavoir qu'elle maintient la tête de l'enfant -déjà robuste- dans l'eau après l'y avoir jeté.


acte de décès de l'enfant trouvé noyé dans l'étang de la Robiquette
Pendant que des passants ayant aperçu un pied émergeant à la surface de l'étang, appellent la maréchaussée, .....Marie Louise est partie rejoindre son amoureux à la caserne Richemont. Elle lui apprend la mort de son fils par noyade...accidentelle... et s'en va danser au bal toute la nuit. 

25° CANCER  ...un cheval libre court, crinière au vent, sans savoir où il va...

Le lendemain, 16 Mai, alors que les médecins pratiquent l'autopsie de l'enfant, Marie Louise de son côté est partie vendre les affaires de son fils, qu'elle avait précautionneusement conservées, pour une somme dérisoire : 5 Frcs.

Son rêve de liberté sera de courte durée...Dans l'après-midi du 17 Mai, après que Mme BREVET ait fait sa déposition auprès des services de Police, l'inspecteur accompagné d'agents se rend au domicile de Marie Louise qui semble bien mener la belle vie. Interrogée, elle reconnaît bientôt son méfait. Elle est immédiatement déférée devant le Juge à qui elle avoue s'être débarrassée du gêneur en le noyant.

Le 6 Août suivant, la Cour d'Assises écoute l'histoire sordide de cette jeune femme en larmes qui a choisi l'infanticide pour pouvoir mener en toute tranquillité, une vie de pauvresse.

URANUS sur le 6° GÉMEAUX en Maison 7 ....une femme...tient un livre d'une main et une balance....Degré de Justice.
VÉNUS sur le 22° SAGITTAIRE ....derrière eux s'étale le Livre de la Loi avec balance et gibet.

L'avocat de la Défense tentera tout pour lui éviter la guillotine...Les délibérations sont de courte durée. La sentence : Travaux Forcés à Perpétuité......


Mais Perpétuité....Qu'est-ce que c'est ?


20 ans plus tard, Marie Louise CHAUDRON à qui on a appris le métier de couturière (tailleuse) épouse le 10 Juin 1901, à Guipel, Jean COTTREL...Elle a 41 ans passés, il en a à peine 24
MERCURE conjoint au Maître de la Maison 7  sans doute...!

Son père qui s'était remarié à Montreuil sur Isle, l'année suivant le procès, est décédé en Mai 1897.

Bonne Lecture,

isalucy23@orange.fr

Sur le territoire de MERLIN...

 

BONJOUR,


Nous sommes sur le territoire de MERLIN.....Dans un lieu enchanté fait d'Or et de Fées.  Non loin il y a le Val sans retour, ...un arbre d'Or,... une Fontaine dorée....


On raconte plus d'une histoire étrange sur ces lieux ; celle du Chevalier PONTHUS l'est tout particulièrement. Désespéré de ne pas avoir de progéniture, il monta sur l'une des tours de son château et invoqua les dieux...Il me faut un enfant, qu'il vienne du Diable ou de Dieu !  Le Malin dut l'entendre car la Châtelaine mit au monde un enfant si laid et si velu que la sage-femme s'enfuit de la forteresse en courant..On prétend que plus tard, il y eut une tempête si violente qu'il ébranla le palais et que les murs s'écroulèrent sur ses occupants.

Retournons donc sur ses terres mystérieuses....

En 1873, à Campénéac -dans le Morbihan- Marie Louise ROUAUD âgée de 25 ans, met au monde un enfant naturel, un bâtard diront certains : Joseph Marie ROUAUD né à 17 h, le 5 Mars, sous le signe des POISSONS.


Trois ans plus tard, Marie Louise ROUAUD épouse Joseph HAMERY sensiblement du même âge qui accepta de reconnaître l'enfant comme étant le sien, au jour du mariage. 

Le couple aura 7 autres enfants mais tous ne vivront pas. 

à l'adolescence, Joseph Marie HAMERY (né ROUAUD) part travailler de ferme en ferme en Normandie dans le secteur de Vimoutiers où les soeurs de sa mère, ses tantes donc, se sont établies avec leurs époux. C'est non loin de là qu'il s'installe et qu'il rencontre celle qu'il épousera en 1905 : Alice Élise LOUVEAU de 10 ans sa cadette.(MERCURE dans une très large conjonction au SOLEIL est en Maison 7)

Alice Élise LOUVEAU est née le 4 juin 1883 à "Le Bosc-Renoult" dans l'Orne, à 7 h du matin,  sous le signe des GÉMEAUX (signe au carré du POISSONS qui présente une carence en FEU et un cadran EST dominant)

Joseph Marie HAMERY s'est, par le passé, déjà montré violent ; il boit, s'enivre et bat son épouse régulièrement, ce qui lui a valu 3 condamnations pour des actes de violence.  Alice Élise LOUVEAU a entamé une procédure en divorce mais Joseph Marie HAMERY conscient de la situation,  tente de reconquérir son épouse et décide de retourner avec les siens, sur les terres de son enfance. Ainsi, fin 1911, le couple et leurs 3 enfants : deux garçons et une fille, arrivent à la Châtaigneraie, à Campénéac où ils passeront Noël.
Mais ce sera pour un bref séjour ; expropriés du fait de l'extension du camp militaire de Coëtquidan, la famille et les grands-parents se voient contraints en ce début d'année 1912, de partir s'installer à quelques kilomètres de là, en Ille et Vilaine, au lieu-dit "la Fontaine Dorée", non loin de Tréhorenteuc là où sont les origines de la famille maternelle ROUAUD.

Pour cette expédition, le mari de sa plus jeune soeur : Marie Joseph leur vient en aide. Emmanuel CARRIC né en 1883, le 18 Avril à 18 h. Les deux hommes se chicanent régulièrement. (MARS POISSONS est à la rencontre du MERCURE natal  POISSONS d'HAMERY) Il semble bien que les performances physiques  importent beaucoup pour Emmanuel CARRIC qui n'hésite pas à se mesurer à son beau-frère (JUPITER en GÉMEAUX)  ou encore à braver la Loi...(MARS carré à JUPITER)  et ce sera là un des sujets de leur dispute du 18 janvier 1912.


Le déménagement terminé, pour remercier tout le monde, on ouvre quelques bonnes bouteilles de cidre fermier, on se ravitaille et on termine le repas par un café suivi d'un verre de goutte. Avant que la nuit ne tombe, les voisins rentrent chez eux. Les enfants se couchent. Les grands parents et l'épouse également après avoir débarrassé les restes du menu ainsi que les couverts. La pièce est éclairée par la lumière d'une bougie.
Emmanuel CARRIC  passablement enivré, est dans son lit quand Joseph Marie HAMERY, tout autant aviné, vient lui chercher chicane. Le ton monte, les deux hommes s'agrippent ; Joseph Marie HAMERY sort son cran d'arrêt et le plante dans le corps d'Emmanuel CARRIC qui se met à hurler.
(26° POISSONS -.... Un mercenaire qui se penche vers une sentinelle endormie, dans l'intention de lui plonger son sabre court dans le corps....MERCURE  - thème Joseph Marie HAMERY)
Les grands-parents se lèvent prestement suivis d'Alice Élise. Le père tentant de calmer son fils lui assène un coup de bâton mais celui-ci s'en prend désormais à eux et plante la lame par deux fois dans le corps de son père qui s'effondre, conscient de la gravité de ses blessures : "j'ai mon compte". Alice Élise a reçu un coup de couteau dans le bas ventre, elle est gravement blessée. Joseph Marie HAMERY ne semble pas vouloir s'arrêter là  ; il toise le regard  de sa mère apeurée qui crie ;  "-Tais-toi ou je lui coupe le cou" dit-il ; la mère et l'épouse bien que blessées rejoignent leur lit pendant que l'homme fou nettoie la pièce, transporte son beau-frère inanimé sur son lit, se retire dans la cuisine pour boire du cidre et revient vers son père à qui il réclame de l'argent (1000 Frcs) ; le pauvre vieil homme blessé sort de sa paillasse une poignée de billets (300 Frcs) que Joseph Marie HAMERY range dans son portefeuille avant de s'affaler sur son lit.  Il est 4 h du matin.
Vers 8 h, le malandrin se lève, va boire du cidre et  fouillant ses poches n'y trouve pas le portefeuille qu'il pense avoir mis là. La colère le reprend, il se dirige vers le lit, secoue son épouse blessée, la traitant de voleuse, il la tire par les cheveux, la traîne sur le sol. Elle hurle de douleur. Ses intestins se répandent sur le sol. Bientôt, il la lâche car il aperçoit son portefeuille près du lit ; c'est alors qu'il monte au grenier.

Les enfants réveillés qui ont assisté à la scène profitent de cette absence pour courir vers les maisons les plus proches. Avertis du massacre, les voisins n'osent se rendre sur les lieux. Seul, un certain BOUTEILLER entre dans la maison où s'est déroulé le drame. Mais le scélérat redescend du grenier et BOUTEILLER ressort rapidement pour alerter le docteur de Plélan-le-Grand.

Dans le même temps, un groupe de paysans, armés de fusils, arrive mais le tueur a pris la fuite.

Le Docteur CARLOS à son arrivée, ne pourra que constater le décès d'Emmanuel CARRIC. Il donne les premiers soins aux parents et à l'épouse du forcené ; son état est inquiétant. Il faut la transporter sur Rennes. Le voyage sera long : pas moins de 6 h et il aura lieu durant la nuit suivante. Le père ne résistera pas au transport mais il a eu le temps de faire une déposition auprès des gendarmes de Plélan arrivés vers 13 h.

Entre temps, Joseph Marie HAMERY a été retrouvé dans une meule de paille non loin de là. Il a tenté de s'enfuir à nouveau et les gendarmes ont du le traîner jusque sur les lieux de son crime où se tenaient déjà le juge et le procureur.

Durant le procès qui a lieu en Novembre 1912, Joseph Marie HAMERY tente de faire porter la responsabilité de la dispute à l'état alcoolisé dans lequel l'absent et lui même étaient ; les versions se contredisent quelque peu, ce qui jouera en sa faveur ; les souvenirs de son épouse sont plus flous que ceux de sa mère ; cette dernière désormais veuve n'accordera aucun pardon à ce fils qu'elle accuse d'être revenu pour les voler.

L'avocat de la Défense aura su se montrer brillant puisqu'il évite la condamnation capitale et la perpétuité. Le coupable sera condamné à 20 ans de Travaux Forcés sous les cris d'une salle désabusée.

Alice Élise repartira vers la Normandie ; elle contractera un nouveau mariage durant la première Guerre et vivra encore 40 ans.



Bonne Lecture,

isalucy23@orange.fr