mercredi 12 janvier 2022

Au Château de JEUFOSSE

 BONJOUR,


1846  ..... Le 10 janvier, le Comte de JEUFOSSE, Capitaine d'Artillerie, Officier de la Légion d'Honneur, Chevalier de Saint Louis, Chevalier de Seconde Classe de l'Ordre de Saint Ferdinand d'Espagne,  vient de décéder, laissant sa veuve de 23 ans sa cadette avec 3 enfants à charge.

Après le décès de son époux, elle est seule dans leur grande propriété, au château de Saint Aubin du Gaillon, dans l'Eure.


La propriétaire des lieux, Élisabeth Anansime de BEAUVAIS, a auprès d'elle du personnel fort précieux lors des réceptions que la famille donne.

Les années passant, ses fils  Amédée Louis et Albert Ladislas, prennent le large vers la capitale pour y dépenser leur fortune ;  Élisabeth fait appel pour l'éducation de sa benjamine : Blanche Marie, encore adolescente,  à une institutrice -originaire de Bordeaux- dont le père est également dans l'enseignement et qui vit dans la capitale.

Laurence Caroline THOUZERY est née sous le signe du CAPRICORNE,
très exactement, le 2 janvier 1836 à BORDEAUX, à 7 h du matin.



Laurence Caroline THOUZERY fait donc son entrée auprès de la veuve du Comte de JEUFOSSE, à 19 ans.
SATURNE en Maison 10 -dans le cas de son orientation professionnelle- joue bien son rôle ; l'État dont elle dépend dans son rôle d'éducatrice, lié à l'enseignement, soumis à des règlements et des contrôles. SATURNE y est bien au trigone de JUPITER et au trigone d'URANUS. 

Il semble qu'elle y soit appréciée au point de participer avec les autres membres de la famille aux festivités données au sein de la propriété. On y rencontre des personnes fortunées et de bonne naissance d'autant qu'Amédée, le fils aîné,  Marquis de la Niepce, s'est lancé dans les affaires.

Couronne de Marquisat

thème d'Amédée de la Nièpce de Jeufosse 1832



Dix années se sont donc écoulées depuis le décès du Comte, les enfants ont grandi et Blanche a embelli. Elle attire les regards.
Parmi les habitués du Château, un certain Paul Émile GULLOT, parisien né le 15 Novembre 1825 ; ce trentenaire est marié depuis 10 ans, à une charmante personne : Marie Alexandrine COURDAVEAUX, du même âge. Ils sont les parents de deux enfants.


ne disposant pas de l'acte de naissance, le thème de Paul Émile GUILLOT est établi pour 14 h.,
 le 15 Novembre 1825 PARIS-FRANCE.
Le rentier d'Aubevoye, a hérité d'une fortune paternelle -commerce avec la prison de Gaillon- Il aime la chasse et pas seulement celle du gibier et des volailles à plumes. C'est un grand coureur. Ce qui n'est pas pour déplaire aux fils JEUFOSSE.....jusqu'à ce que celui-ci s'en prenne à leur soeur et occasionnellement à l'institutrice.

Les bruits courent aussi vite que notre trentenaire.

La jeune Blanche qui s'est laissée un temps séduire refuse désormais ses avances. Elle lui a fait savoir par courrier son désir de rompre ces relations.  Quant à Laurence, elle est encore plus "verte" dans ses propos et ira jusqu'à insister auprès du garde du Château, un certain CREPEL, pour qu'il tue toutes les bêtes noires rôdant aux alentours. 

La Châtelaine qui refuse désormais toutes les invitations du couple GUILLOT, se voit importunée par des courriers malfaisants, des jets de pierres dans ses volets et des visites nocturnes sur sa propriété ; elle a, dès lors, pris des mesures auprès de son garde -après s'être laissée conseiller par son ami : Léonce Odoard Du HAZEY, juge d'instruction à LOUVIERS-. 

Le garde est autorisé à tirer sur les contrevenants !


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Le 12 Juin 1857, à Saint AUBIN sur GAILLON, le drame arrive nuitamment.

Document des Archives de l'EURE - plan -
Archives de l'EURE -affaire JEUFOSSE-GUILLOT

20 H 30  Plusieurs coups de feu sont tirés. Un intrus a été surpris sur la propriété. Blessé...l'homme est couché dans l'herbe  : il s'agit de Paul Émile GUILLOT. Les points d'impact (8) sur son corps ont fait des dégâts irrémédiables. Atteint au rein, l'homme perd beaucoup de sang ; il meurt peu après d'une hémorragie.

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Cinq jours après, les arrestations pleuvent : le garde, accusé d'assassinat, la châtelaine, le fils aîné, à sa descente de train, puis une semaine plus tard, le plus jeune : Albert, accusés de complicité.  L'institutrice et Blanche, elles, sont tenues à l'écart.

L'enquête qui a débuté, traîne un peu en longueur. Les ragots sont nombreux ; les propos salaces aussi  s'ajoutent aux véritables éléments de l'enquête. Difficile d'y voir clair. 

Ce n'est que le 14 décembre de la même année que le procès débute. Les meilleurs avocats, les ténors du barreau sont là pour assister la famille JEUFOSSE.....contre la veuve GUILLOT.

On plaide la légitime défense...durant 5 jours. 
C'est libres qu'ils sortiront du tribunal avec cependant les débours à leur charge et une forte somme à verser à la veuve et ses héritiers. 

La châtelaine qui ne recevra plus d'invitations de ses "amis" finira sa vie auprès de sa fille que personne désormais n'envisage plus d'épouser -et qui finira "vieille fille".

L'institutrice regagnera la capitale, auprès des siens. Elle décédera 8 ans plus tard dans sa famille.


la jeune femme est dcd à PARIS dans sa famille


On a beaucoup écrit sur cette affaire. 

Il y aurait eu entre la Châtelaine et l'institutrice  une histoire d'amour qu'elle ne tenait pas à ébruiter....Il fallait donc faire taire le bellâtre  et le garde s'en serait chargé.....

Ah les cancans....!

Bonne Lecture,

isalucy23@orange.fr

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