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Tuer son père ou son parent c'est un parricide. Sauf que si on y met des "atténuations", des circonstances atténuantes, ce n'est plus qu'un crime comme les autres.
GABORI(E)AU Jean François est né à St FULGENT en VENDÉE, le 27 septembre 1805 (3 H)
PLUTON est en Maison 7 - le cadran Nord Est est valorisé. L'EAU domine.
Il est issu du premier mariage de son père, charpentier. Sa mère est morte il n'avait pas encore 15 ans et son père s'est remarié très vite après le décès de celle-ci.
Lui-même se marie deux fois. Un premier mariage, à la trentaine, avec Marie Florence RABAUD . Mais Marie Florence meurt en laissant trois jeunes enfants derrière elle aussi Jean François GABORIAU se remarie-t-il dans l'année avec Jeanne Françoise ORILLARD de Ste FLORENCE où il s'est établi. De ce second mariage, 3 autres enfants vont naître.
De lui, ses voisins dressent un portrait peu flatteur ; ils diront qu'il était fréquemment ivre, qu'il se montrait insolent, injurieux et même violent avec eux. Il était connu pour se montrer violent également avec ses enfants qu'il frappait souvent sans raison.
Ses enfants devenus adultes sont restés au foyer à aider leur père, l'ambiance ne s'est pas adoucie. Les garçons du haut de leur 1,65 m, sont insolents, querelleurs, bagarreurs ; les débordements sont fréquents ; les injures pleuvent et les coups aussi. Ils sont à l'origine de nombreux méfaits et tous leurs excès font scandale. "cat's dont make dogs" disent certains.
L'aîné, Jean Baptiste, qui vient de fêter ses 23 ans est né à Ste FLORENCE (85), sous le signe du TAUREAU, le 16 mai 1840 (8 H) .
Il n'a rien appris, il est illettré. Il est reconnu comme étant le plus brutal des deux fils. Il a le nez de travers et déjà plusieurs cicatrices sur le corps.
Auguste Henri, le second fils du premier mariage, est né sous le signe du BÉLIER, le 20 avril 1842, à Ste FLORENCE (85), à 11 H du matin.
Tout de FEU (6) et de TERRE (4), Auguste se montre tout autant bagarreur.
C'est ainsi que le 10 mai 1863, Jeanne Françoise ORILLARD, l'épouse discrète, doit appeler le médecin après une nouvelle bastonnade entre père et fils. Le "vieux" a pris une telle rossée que CHAUVIN qui constate les coups à la tête et aux côtes, lui prescrit une application de sangsues (hirudothérapie) et le lit pour plusieurs jours. Il lui conseille également de déposer plainte contre ses deux bougres.
Jean François GABORIAU n'en fera rien. Il compte bien avoir le dessus sur ses fils et se faire respecter.
Le dimanche 20 septembre 1863, les trois hommes après être rentrés des champs se querellent une nouvelle fois. Ils ont bu plus que d'habitude, le ton est monté, le père a menacé et Jean Baptiste s'en est pris à son "vieux". Auguste a d'abord tenté de l'arrêté mais lui aussi s'est pris des coups. Jean Baptiste s'est déchaîné sur le vieil homme qui est resté au sol.
Jeanne Françoise et sa belle fille : Louise Florence, 24 ans, courent chercher du secours auprès des voisins. Mais aucun d'eux ne souhaite participer à cette bagarre.
À leur retour dans la maison, la pièce est dans le noir, son époux gît au sol près de la table. Louise et Jeanne tenteront bien de le relever mais l'homme blessé est lourd. Toutes deux resteront à ses côtés à le veiller jusqu'à l'aube. Vers 5 heures, à l'arrivée d'un employé, ils réussiront ensemble à le mettre sur le lit. C'est là qu'il mourra.
L'homme venu à leur secours constatera que les fils dorment dans la pièce et qu'aucun d'eux ne se déplacent pour lui venir en aide. Il ira prévenir le docteur qui arrivera trop tard.
Les gendarmes des ESSARTS prendront le relai.
Les deux fils seront incarcérés.
Le procès se tiendra à NAPOLÉON VENDÉE (La ROCHE sur YON) le 30 octobre 1863.
Ils risquent la peine capitale ... bien que la VENDÉE ne privilégie pas cette sanction même pour les crimes les plus graves.
Leurs avocats réussiront à leur trouver des circonstances atténuantes. Tant et si bien qu'Auguste sortira libre de l'audience.
Jean Baptiste GABORIAU écope d'une peine de 20 ans de Travaux Forcés. Il arrivera au bagne enchaîné le 16 Décembre de la même année.
Il embarquera sur l'Amazone, pour la GUYANE le 10 mars 1864.
Six mois après son arrivée, il tentera de s'évader mais sera retrouvé quelques temps après, sans avoir pu quitter les îles du Salut.
Il décèdera le 7 avril 1872 à Saint Laurent du Maroni.
Bonne Lecture,
isalucy23@orange.fr
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