jeudi 1 juin 2023

LECLAPART,

 BONJOUR,


Un jour dans vos recherches généalogiques vous "tombez" sur l'acte de décès d'une femme ayant la quarantaine et vous pourriez vous étonner qu'aucun parent proche ne soit présent lors de la déclaration de cette mort. 

Marie Catherine LECLAPART n'est pas décédée dans sa ville de naissance, ce 23 février 1805, elle est veuve.

La fille de qui est-elle ? N'a-t-elle pas d'enfant ? Plus de parents ? Que venait-elle faire à Reims ? 

Depuis quand est-elle veuve ? 

Elle est veuve depuis moins d'un an. On trouve l'acte de décès de son époux François LORET, le 5 mai 1804, à Moussy, là où ils vivaient ensemble avec leurs 4 enfants. 

Ils se sont mariés durant l'hiver 1788. 

Ils étaient jeunes et rien ne semblait les y obliger. C'était donc un mariage d'amour.


Et puis un jour, tout a changé. 

Marie Catherine LECLAPART a regardé un autre homme.....un jeune homme : Louis GAUGUÉ, il a la trentaine passée. 

Il lui plaît, elle lui plaît. Et cependant, ils sont mariés tous les deux.

Durant le mois d'avril 1804, l'épouse de Louis vient de mettre au monde un petit garçon : Alexis GAUGUÉ.

Mais le Destin va frapper. 

Sans doute la naissance de l'enfant a-t-elle été trop difficile pour la jeune mère.

Jeanne meurt le 11 avril 1804 à Moussy ; là encore, aucune cause ne figure sur son acte de décès. Mais on apprendra par la suite qu'elle a souffert de violentes convulsions, des douleurs affreuses avant de perdre la vie.

Son nourrisson décède à son tour 5 jours plus tard. 

L'homme (Louis GAUGUÉ) est peiné, il se fait discret dans le village, il sort peu.

Et voilà qu'un mois plus tard, le 5 mai 1804, l'époux de Marie Catherine meurt chez lui après deux jours de souffrance, de douleurs abdominales en criant à l'empoisonnement. Pourtant le médecin n'a émis aucune opposition à son inhumation. Il est vrai que son patient souffrait de maux d'estomac récurrents. 

Malgré tout, les langues se sont déliées à Moussy et le bruit de ces langues est arrivé aux oreilles de la Justice. Tant et si bien que l'exhumation du corps de François LORET est autorisée le 12 mai 1804. 

Une enquête est diligentée et Marie Catherine est emmenée pour être interrogée.

On s'inquiète de la présence de mort aux rats dans sa demeure mais "l'arsenic c'est bien lui qui l'a acheté pour se débarrasser des nuisibles qui tournaient autour de la maison" dira l'apothicaire. 

Les enquêteurs ont également déniché "une pierre de vitriol", un sulfate qui ajouté à l'arsenic fait un amalgame puissamment mortel. 

Le juge ne demandera pas l'exhumation de Jeanne GAUGUÉ. Son mari a disparu, il a quitté le village. Marie Catherine a été emprisonnée à Châlons-sur-Marne. On la soupçonne d'un et peut-être de deux meurtres.


Durant le mois d'Août 1804, elle reçoit une visite, elle est sortie de sa cellule pour le parloir. 

Il s'agirait de son frère : Jacques Hubert LECLAPART. 

Les gardiens vérifient son identité mais de papiers, de passeport, il n'en a pas. Sous la pression, l'homme avoue, il n'est pas son frère, il se nomme : Louis GAUGUÉ. 

La machine judiciaire est en route. On va l'interroger sur son départ inopiné.....

c'est la peur. La peur d'être associé à ce qui est arrivé à sa femme et à LORET.

S'il s'est rendu à la prison, c'est pour fournir à Marie Catherine, de la part de son frère, une liste de témoins à décharge.

Les deux chefs d'accusation seront liés, les deux cas seront traités simultanément. 

Le 24 décembre 1804, le sort en est jeté. Le Tribunal a tranché.

Louis GAUGUÉ sera reconnu non-coupable ; lui, le naïf, l'infidèle, l'amoureux transi   sera remis en liberté.

La veuve LORET est condamnée pour les deux meurtres. La peine de mort l'attend car quiconque aura été condamné à mort pour crime (assassinat, sévices, incendie, empoisonnement), sera conduit au lieu de l'exécution revêtu d'une chemise rouge....la tête sera couverte d'un voile noir qui ne sera enlevé qu'au moment du couperet.

Marie Catherine est donc déclarée décédée à 13 h, rue de la Couture, ce 23 février 1805.

SATURNE (r)(15°26 transite MARS Natal (15°25) en BALANCE où se trouve également URANUS (20°34 -r-) avec qui il est donc en conjonction.

MARS (r) (1°07) LION est au carré de SATURNE Natal (1°54) TAUREAU

MERCURE (9°37) et VÉNUS (10°49) en conjonction sont en VERSEAU et forment des sextiles au SOLEIL Natal et à URANUS Natal.

JUPITER (5°09) est en domicile proche du SOLEIL Natal (13°17) et JUPITER à cette période est au carré de PLUTON (9°) conjoint au SOLEIL (4°31) POISSONS

La LUNE (26°41) SAGITTAIRE est au trigone de NEPTUNE Natal (28°..)LION  et NEPTUNE est en SCORPION (28°08) proche de MERCURE Natal.



Son père, Hubert LECLAPART, est mort deux mois après le décès de sa fille, le 16 avril 1805. Il avait 72 ans et n'a sans doute pas accepté que sa vie soit couverte d'opprobre. 


Bonne Lecture,

Évelyne LUCAS



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire