vendredi 2 novembre 2018

Guillaume SEZNEC

BONJOUR,


Guillaume SEZNEC est né sous le signe du "TAUREAU"  en 1878 dans le Finistère.

Le SOLEIL est conjoint à NEPTUNE et déjà une erreur se profile....L'acte de naissance, -nous dit Denis LANGLOIS dans son livre "L'affaire SEZNEC"-, fait figurer les prénoms de Joseph Marie au lieu de Guillaume comme voulu par ses parents : Yves et Marie Anne ainsi que par le parrain. Il est né au hameau de Kernéol, (commune de PLOMODIERN) à 14 H 30, ce premier Mai 1878. C'est le troisième enfant du couple.

Une deuxième erreur intervient en 1881. Un petit frère : Hervé naît ; celui-ci moins robuste, meurt à 23 mois. Et c'est en marge de l'acte de naissance de Guillaume (Joseph Marie) qu'on portera la mention du décès d'Hervé......  Ainsi Joseph Marie....Guillaume est mort  !....et Hervé continue de vivre.

Il a 5 ans passés quand son père décède le 25 janvier 1884, emporté par une congestion.

**********

Avec 5 planètes en TAUREAU en Maison 8 (l'argent des autres, les dons, assurances....) ainsi que  VÉNUS en Maison 7 , on devrait pouvoir dire que la dominante est Vénusienne.  Ce qui devrait lui donner un côté courtois, charmant, aimable.

Les Éléments :

TERRE : 5 + asc   pragmatique, aimant voir le côté tangible de son travail, solide, concret, têtu, résistant,
AIR : 2 + MC
EAU : 2
FEU : 1  un manque de force, d'envie peut-être, qui peut nuire à la santé et peut gêner la récupération.


Un quart SUD OUEST particulièrement occupé au dessus de l'Horizon donc  pouvant apporter des aptitudes pour la communication, une personne qui s'intéresse aux autres et qui doit pourtant veiller à ne pas se laisser influencer.
**********

Son père aurait voulu qu'un de ses fils soit prêtre aussi c'est dans cette optique là que sa mère lui fait suivre ses études ; seulement à la mort de Marie, il ne reste que Marianne pour l'aider à la ferme, aussi se laisse-t-elle convaincre que son fils sera d'une plus grande utilité auprès d'elle. Robuste, à 18 ans, il s'occupe du moulin, réglant les meules, attentif à la montée du ruisseau. Bientôt le commerce de la farine reprend.
Quand arrive l'année du Service National...c'est là que les erreurs de l'État civil interviennent. On ne connaît pas de Guillaume, quant à Joseph Marie il est mort.  Il faudra  se rendre à BREST pour que le Tribunal ordonne une rectification de l'acte et que Joseph-Marie "dit Guillaume" soit admis pour une année (puisque soutien de famille) au 118è R.I. de QUIMPER.

Il reprendra l'activité à la ferme auprès de sa mère. Marianne s'est mariée entre temps. En 1904, la mère fait donation devant le notaire. La propriété se trouve divisée en 3. Guillaume hérite d'une petite ferme éloignée de celle de Kernéol et du moulin qui reviennent à l'aînée et à son mari. La mère en occupe une 3ème dépendant du domaine.
Le 18 juillet 1906, à 28 ans, il épouse Marie Jeanne, la fille d'un marchand de grain de PLOMODIERN, en costume de Cornouaille.
Photo extraite du livre : L'Affaire SEZNEC
de Denis LANGLOIS


Économe, travailleur, passionné de mécanique, il vend la ferme un bon prix auquel on ajoute la dot de la mariée pour s'offrir un petit commerce de cycles (SOLEIL conjoint  à MERCURE) dans le bourg. Les affaires marchent bien.
L'année suivante un petit Jean Guillaume naît et meurt.(26/05-7/11/1907)
Guillaume SEZNEC est appelé pour faire ses "28 jours" à la caserne de Pontanézen quand Marie s'annonce. Une permission lui permet d'arriver pour découvrir la nouvelle venue : Marie née dans la nuit du 31 octobre 1908 au 1er Novembre mais le destin a décidé que tout ne serait pas Bonheur....

Le fourrage entreposé dans la grange jouxtant la maison et la boutique a pris feu ; tentant de sortir les bicyclettes du magasin, une explosion a lieu, et son corps prend feu : vêtements, cheveux, visage, mains.....12 jours entre la vie et la mort. Plusieurs semaines d'hospitalisation. Il en ressort méconnaissable mais ses yeux sont sauvés.

Par chance l'assurance a pris en compte les dommages car les primes étaient bien négociées et régulièrement honorées. Ce qui ne fut pas le cas pour le père de Marie-Jeanne, son beau-père, qui avait chicané sur les primes. Il est ruiné. Cependant, l'assurance interdit l'ouverture d'un nouveau commerce de cycles dans le bourg. Aussi, il faut partir. Avec un bon sens du commerce, ils reprennent quelques temps plus tard, une auberge en location à Port-Launay.  Marie-Jeanne y est à l'aise et là encore, le commerce marche bien.
Ils attirent l'attention d'un couple de commerçants qui souhaitent s'associer ; il s'agit d'un commerce de faux cols en celluloïd à St Pierre Quilbignon près de Brest. L'association tourne mal. M. STUZMAN picole....l'argent s'envole au Café du coin. Les créanciers menacent. La saisie n'est pas loin. Il faut prendre un avocat. (SATURNE en Maison 7)
Le couple SEZNEC désormais oeuvre seul au sein d'une petite blanchisserie. D'autres enfants sont nés  au sein de la famille : Joséphine (née le 7/11/1910 et dcd le 2/11/1911) Guillaume Corentin né le 13 mars 1910 et Jeanne(tte) née le 8 Novembre 1912 à St Segal. 
On prend des employés pour aider à l'activité. Guillaume SEZNEC conduit la camionnette et se charge des livraisons. (SOLEIL-MERCURE conjoints)
1914 la Guerre éclate...Albert, le petit dernier, naît le 31 octobre 1914. En raison de la situation de famille et des blessures, il sera versé dans un service auxiliaire à la poudrerie sur l'île d'Ouessant. 
On lui propose très vite de rester chez lui faire son service pour assurer le nettoyage des uniformes de l'armée. Quand l'Armée américaine débarque en 1917, il est autorisé à agrandir son établissement pour répondre à la nouvelle demande de blanchissage. 
1918 le bataillon est déplacé vers Morlaix. Il doit suivre. On y fait déplacer une partie des machines dans une ancienne scierie. Un endroit rêvé proche d'une rivière, avec des arbres fruitiers, une grande maison, un poulailler, un jardin potager, un pré. Il fait venir sa mère pour tenir les comptes. 
Quand la guerre prend fin, ils se sont bien enrichis.....les "profiteurs de guerre".

11° TAUREAU Un homme couronné est assis sur un trône, dans une salle où sont accumulés les signes d'une grande richesse.....

Le frère de Marie-Jeanne de retour des tranchées souhaite prendre en main la blanchisserie de Brest. On négocie des traites car il n'a pas un sou. Mais en 1922 voilà qu'elle brûle....L'assurance rembourse et c'est SEZNEC qui touche l'argent puisque les traites n'ont pas été remboursées. Il ne sera pas inquiété par la Justice. Mais la rumeur enfle.....c'est louche, 2 fois....

Le matériel américain laissé et non repris par l'Armée française a fait le bonheur de ceux qui disposaient d'un peu de capital et qui ne rechignaient pas à bricoler...SEZNEC est de ceux-là. Il se diversifie (ouvre une scierie : MARS en Maison 10) mais en même temps rencontre quelques soucis avec le fournisseur parisien d'une centrale électrique. Les tribunaux désormais reçoivent les plaintes de ceux qui ne sont pas honorés à temps.  Désormais on le jalouse, on le dénigre, le paysan parvenu.

1922 C'est l'époque de la rencontre avec Pierre QUEMENEUR de Landernau, petit homme rondouillard, bavard et opportuniste avec qui il va se mettre en affaires (commerce de bois....) et à qui il empruntera une certaine somme d'argent qu'il est incapable de rembourser à temps ....si bien que la Cadillac décapotable de SEZNEC deviendra celle de QUEMENEUR en Octobre 1922. Pierre QUEMENEUR est en outre conseiller général du Finistère.
Marie Jeanne a subi une ablation du rein. 
QUEMENEUR eut l'idée de faire commerce de véhicules américains...et de vendre sa propriété de Plourivo à Guillaume SEZNEC et son épouse qu'il pousse à se délester de leurs économies.

Si l'on place les thèmes en synastrie, on remarque que le MARS de QUEMENEUR est au carré du M.C. de SEZNEC. Idem pour SATURNE au carré du M.C.
De vives tensions dans la relation des deux hommes existaient bien. 
Dans le même temps, MERCURE et VÉNUS de QUEMENEUR sont à l'ASC de SEZNEC  ce qui pourrait laisser supposer que les relations étaient cordiales et amicales.

22 mai 1923, Landernau, SEZNEC doit rencontrer QUEMENEUR arrivé en Panhard, ce dernier va solliciter un prêt qu'on lui refuse, il va devoir réclamer à son beau frère, un notaire de Pont Labbé : Me POULIQUEN, une avance sur ce qu'il lui doit, une dernière affaire à négocier et puis un rendez-vous pour RENNES le lendemain et un autre pour PARIS où QUEMENEUR récupérera l'avance de son beau-frère. Les mésaventures commencent avec la Cadillac, de pannes en crevaisons, QUEMENEUR est décidé à prendre un train à DREUX. Le trajet a pris plus de temps que prévu.... SEZNEC s'est endormi dans la voiture et se retrouve seul à devoir faire de la mécanique, le lendemain,  accumulant les pannes et les arrêts avant de rentrer à la scierie.

4 Juin, soit 10 jours plus tard, la soeur de QUEMENEUR vient s'enquérir de son frère auprès de Guillaume SEZNEC. Elle n'a plus de nouvelles de son frère qui aurait dû assister au mariage de sa nièce et filleule.
Peu après, c'est POULIQUEN qui avait posté une avance pour QUEMENEUR en poste restante à PARIS qui vient à la rescousse demander des nouvelles de son beau-frère.

Bientôt une enquête est ouverte.

Le 13 juin, la femme de QUEMENEUR reçoit un télégramme pour lui dire qu'il se trouve au Havre et qu'il sera bientôt de retour. Le 22 juin, un courrier arrive avertissant que la valise de M QUEMENEUR  est aux objets trouvés de la Gare du Havre. Deux employés de la gare attesteront qu'un jeune homme de 20 à 25 ans dont ils ont remarqué l'attitude suspecte, a abandonné le bagage sous une banquette........On retrouvera à l'intérieur un carnet de comptes établi jusqu'au 13 juin. Des traces de boue et de sang auraient également été repérées sur la valise et la pochette intérieure.

Pierre QUÉMÉNEUR ne réapparaîtra pas.

Guillaume SEZNEC sera considéré comme coupable de la disparition..de l'assassinat sans cadavre, sans preuve et sans aveu ...On ne trouve rien au domicile des SEZNEC qui est mis à mal par les gendarmes et policiers. Les vêtements de SEZNEC, la voiture, les outils sont explorés, rien, aucune trace de sang.
Malgré certains témoignages de personnes qui ont vu QUEMENEUR  le samedi 26 mai à 18 h 30 rue Solférino, en gare Montparnasse le 27 à l'heure du déjeuner, rue de Rennes dans la capitale le 29 mai vers midi avec deux ou trois personnes et en gare de RENNES le 29 mai,...On supposera également qu'il est l'auteur du télégramme envoyé du HAVRE.

Le grand tort de SEZNEC sera d'essayer de payer des témoins mais Marie Jeanne conteste la chose et s'explique vertement sur les méthodes des gendarmes et les ragots des journaux.

29° POISSONS Une Cassandre échevelée gesticulant parcourt les rues de la ville, tandis qu'au temple de la Sibylle une prêtresse prédit l'avenir à un adolescent.

La foule le dernier jour des audiences se déchaîne contre le véhicule criant sa haine : "à mort!"

HADÈS dit concernant l'aspect MARS carré à SATURNE que la violence peut être choisie froidement comme chemin menant -le seul- à l'élévation et au pouvoir....... que les natifs doivent s'attendre.....à de nombreuses oppositions sur la route du succès.

En 1924, leurs biens sont mis sous scellés, on a misé sur l'attitude de Guillaume SEZNEC, qui pour se défendre, s'est montré arrogant,(SOLEIL carré JUPITER) ; 
Il venait déjà de se défendre dans une affaire de diffamation contre un avoué qu'il avait traité d'escroc. Il avait également négocié avec des "dessous de table" la maison -de Plourivo- que QUEMENEUR était pressé de vendre. Et dans cette affaire, on l'accuse  d'avoir dactylographié -sur une machine écrire- de faux actes de cession. Machine à écrire que les gendarmes retrouveront chez eux. Marie Jeanne crie à la machination.

SEZNEC est condamné pour assassinat (sans la présence de corps), sans préméditation (il s'évite la guillotine), sans guet-apens, ......au bagne à perpétuité. 

Marie Jeanne se bat pour prouver l'innocence de son époux  et de son côté, sa soeur et son beau-frère : Émile PETITCOLAS remuent ciel et terre pour obtenir une révision
Guillaume SEZNEC catholique s'était durant les années précédentes, éloigné de sa soeur dont le mari faisait partie de la francmaçonnerie. Petit à petit il avait mis fin à leurs rencontres pour des raisons de croyances. (JUPITER-NEPTUNE en carré)
Guillaume Corentin, Albert et Jeanne sont pris en charge dans des orphelinats religieux.
En prison, Guillaume SEZNEC travaille ; il fait des sacs en papier à Morlaix et des filets de pêche à Quimper. Les courriers de son épouse considérés comme outranciers, insultants ou diffamatoires vis à vis de la Justice  sont censurés ou non remis. Les photos qu'elle envoyait d'elle et des enfants lui étaient montrées durant 5 mn puis retirées. 
En Février de l'année suivante, il prend la route pour St Martin de Ré. Partance pour la Guyane. 
En Mai 1925, la scierie, la maison d'habitation et le jardin est vendue aux enchères pour la moitié de son prix, ce qui ne couvre pas les frais de Justice et les dettes.  
Marie Jeanne a présenté une demande en révision qui a retardé le départ de Guillaume pour la Guyane alors qu'un bateau était en partance en mars 1926.
Le 6 avril 1926, elle écrit au Ministre de la Justice pour confirmer l'existence de l'américain Cherdy avec qui QUEMENEUR devait faire des affaires - l'établissement où il se trouvait avait été vendu quelques jours après la disparition de l'associé.
Les journaux se chargent de faire l'enquête et retrouve bientôt ledit homme ; il s'agit d'un algérien Gherdi BOUDJEMA dit Francis. 
Transféré à Angers, le 7 juillet 1926, Guillaume SEZNEC attend une nouvelle décision du Ministère qui veut vérifier certains points de l'enquête. Il y reste 8 mois avant de repartir vers St Martin de Ré.
Le 7 avril 1927, il écrit à son épouse une dernière lettre d'amour, il l'avise de son départ.
Le 14 avril, le bateau fait escale à Alger pour prendre de nouveaux forçats. 15 jours plus tard, c'est St Laurent du Maroni où il devient le matricule 49302.
Mais là encore, il aura droit au Tribunal maritime spécial, le 26 novembre 1928....Certains détenus avaient fait courir le bruit que son épouse était à Albina pour le faire évader. Il fut acquitté.

  le 2 Août 1930, Marie, qui avait fait le choix d'être carmélite au couvent de Jersey, meurt d'une phtisie galopante à l'hôpital de Paris. Elle avait 22 ans.
Le 14 mai 1931, Marie Jeanne meurt à Clichy. Installée dans la région parisienne elle parvenait à trouver quelques ménages à faire mais dès que l'on découvrait sa véritable identité, elle était renvoyée. Elle trouva cependant le moyen de lui faire parvenir clandestinement 2000 frcs auxquels s'ajoutaient 50 % pour les gardiens.  Somme qui devait permettre à son époux de s'évader. 
Alors qu'un vol venait d'être commis au bagne, cette évasion fut déjouée peu avant le décès de Marie Jeanne. Ce qui valut un nouveau passage devant le Tribunal où là encore, il fut innocenté du vol mais reconnu coupable d'un projet d'évasion (un délit inconnu du Code Pénal).


Marie Anne COLIN, la mère de Guillaume SEZNEC prend la relève et en 1933 elle exige d'un journal de faire paraître sa lettre conformément à son droit de réponse à un article calomnieux du Paris Soir. 
C'est vers cette époque que sa fille Jeanne Marie au service de LE HER (témoin lors du procès) épouse ce dernier (après le suicide de sa première femme). 
En Octobre 1935, c'est le retour d'un courrier au bagne avec la mention : Retour à l'envoyeur. Destinataire DCD  qui lui apprendra le décès de sa mère.
En Juin 1938 le bagne est officiellement supprimé  "par extinction"  c'est à dire qu'on n'envoie plus de convois.  Les courriers n'arrivent plus non plus dès lors. 
En 1941, il est placé dans une maison coloniale, nourri, logé, payé. Seulement, la guerre ayant éclaté sur le continent et les honnêtes gens de France soumis à des privations, les rations furent également réduites en Guyane. 
En 1943, les bateaux américains appelés à l'aide pour les ravitaillements, s'installent sur l'île. Les trafics débutent. Petit rappel de ce qui avait eu lieu en Bretagne.....
PARIS libéré....c'est le courrier retrouvé.  SEZNEC reçoit des lettres de son fils Guillaume, libéré des camps allemands. SEZNEC est grand père de 3 petits enfants. 
Le 14 mai 1947....SEZNEC quitte sa tenue rouge et blanc pour enfiler un costume gris clair que Jeannette lui a envoyé pour son grand retour. Il embarque le 9 Juin 1947.
Il résidera chez LEHER, son gendre, à son retour...malheureusement les choses ne se passent pas aussi bien qu'il le croyait....En Octobre 1948, alors que son mari tente de l'étrangler, Jeanne Marie se saisit d'une arme à feu et tire sur son brutal époux. (VÉNUS (la fille) carré de MARS)


Son petit-fils  Denis LEHER-SEZNEC fils de Jeanne-Marie, tentera en décortiquant d'innombrables témoignages, en mettant à jour d'incroyables contradictions, d'obtenir la révision du procès.
Guillaume SEZNEC meurt le 13 février 1954 à PARIS

Bonne Lecture, 

isalucy23@orange.fr

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire