lundi 23 septembre 2024

le Fumiste

  BONJOUR,

Fumiste est un terme péjoratif pour parler d'une personne peu fiable. C'est aussi la profession de notre individu, un jeune homme pas encore majeur à cette époque...à son époque.


Le 8 mars 1864 à 21 h à Crisenoy (77- Seine et Marne) naît Charles Théodore CORNU  ; il est le 4ème enfant d'un couple modeste ; Louis Auguste a déjà 40 ans et Louise a la trentaine. Il y aura encore 3 autres naissances après la venue de ce garçon.



L'AIR et l'EAU dominent dans le thème 

le cadran NORD OUEST est fortement occupé.

MARS sur le 30° Capricorne : un homme ...au milieu d'une volière dont les oiseaux sont familiers....

Du 27° SCORPION où JUPITER se trouve en Maison 2,  JANDUZ dit : tous les biens acquis ou volés sont condamnés à être perdus tôt ou tard.

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Le métier d'oiseleur remonte à 1402 ; c'est Charles VI qui a donné à ces marchands d'oiseaux l'autorisation d'effectuer leur commerce le Dimanche, sur le Grand Pont. Seuls les maîtres marchands peuvent accrocher les cages de canaris et serins aux murs des maisons.


En 1888, Jules LEFÈVRE exerce sa profession, quai des Fleurs. C'est un homme charmant, doux. Il a atteint la quarantaine ; veuf depuis peu, il habite seul un petit appartement au 8 de la Rue Charles à Charentonneau. Il est le père d'une fille de 9 ans qui ne vit pas avec lui. Il est également propriétaire d'une maison avenue de Ledru-Rollin qu'il loue. 

Ce matin du 14 février 1888, le long des berges de la Marne, quai de la Pie, son corps étendu sur le dos, la tête à demi enfoncée dans le sable, a été retrouvé par un ouvrier de la carrière qui se rendait à son travail. 

On va vite se rendre compte qu'il ne s'agit pas d'un accident. Des traces de lutte sont relevées et une grande traînée de sang est bien visible sur plus de 100 m. On distingue une dizaine de coups portés dans le dos de la victime avec une arme tranchante. Son front est martelé d'un coup de talon. Son porte monnaie a été vidé.

La mort remonte sans doute à la veille au soir. 

Ainsi on enregistre son décès à la date du 13 février 1888 vers 21 h.

Les policiers ont pu remonter le fil de sa dernière journée. Durant l'après-midi, il a été vu en compagnie de 4 hommes dans un café de Charentonneau. Leur compagnie était joyeuse. Vers 17 h, il a fait visiter sa maison à un ouvrier ; on a même pu entendre une partie de la conversation. Le jeune homme, ouvrier fumiste, est sous les drapeaux et profite d'un congé d'un mois. Le propriétaire lui assure que les travaux seront réalisés sous peu.

  L'oiseleur qu'on connaît pour être une personne sobre, aurait fait le tour des cafés avec le jeune homme. Devant son état d'ébriété, un tenancier de bar lui a même proposé de lui offrir le gîte pour la nuit mais son camarade de boisson s'y est opposé. 

Un autre témoin dira avoir vu les deux hommes, vers 19 h 30 après le quartier de la Pie, en direction des carrières. Passablement éméché, l'oiseleur priait  son compagnon de le laisser tranquille.

Le travail des policiers avance bien. Ils ont réussi à identifier les membres de la bande joyeuse de l'après-midi. Il s'agit d'ouvriers couvreurs : "Pas de veine", "la Gueule", "Mes Chaussettes". Ceux-ci devaient être embauchés par l'oiseleur pour les travaux de sa maison. 

Le 4ème homme est un de leurs collègues toujours sans le sou. Il s'agit de Charles CORNU, 23 ans. Il est déjà connu des services de Police ; condamné déjà pour vol en 1879 alors qu'il n'avait que 15 ans et en 1884, avant ses 20 ans, pour coups et blessures, il a déjà séjourné deux fois derrière les barreaux, durant 3 mois. Actuellement, soldat au 51ème Régiment de ligne, à Beauvais, il séjourne chez ses parents durant "sa perm" . La fouille de sa chambre permettra d'en apprendre plus sur ses activités de proxénète. Une veste tâchée de sang sera retrouvée. 

Sa mère révélera que son fils est rentré tardivement couvert de terre et de sable. Il aurait expliqué qu'il était tombé dans une carrière avec Lefèvre qui lui y serait resté ! Ses parents ne l'ont pas revu depuis, le lendemain, il s'est rendu à Alfortville en quête d'un emploi.

Quinze jours se sont écoulés. C'est la police belge qui va donner des informations aux policiers français. Celles-ci, hélas, se révéleront fausses.

Le 12 mars 1888, Charles CORNU, contre toute attente, se présente spontanément dans les bureaux de la Sûreté. Il revient de Belgique ! Il explique avoir pris la route, le 14 février, pour Creil, en compagnie d'un certain COUTURIER qui lui aurait avancé la somme de 50 frcs pour embarquer pour le Congo. Ensemble, ils se seraient rendus à Valenciennes, Mons, Tournai puis Oostende


Son embarquement n'a pas été possible ne disposant pas de papiers. COUTURIER, lui, est bien parti.

Charles CORNU s'est ensuite rendu à Bruxelles où il a trouvé un emploi chez un entrepreneur de couvertures. À la fin du chantier, il est revenu à Paris, avec l'intention de se rendre aux Autorités après avoir embrassé sa mère une dernière fois. Mais persuadé que la maison de ses parents serait surveillée, il a préféré se livrer.

Concernant le conflit qu'il l'opposa à LEFÈVRE, il expliqua que l'homme lui ayant fait des propositions obscènes, il a répondu par un coup de poing en pleine figure. L'oiseleur aurait sorti un couteau qu'il aurait à son tour saisi et aurait porté plusieurs coups dans le dos de son adversaire. La boisson aidant, il l'aurait roué de coups mais son intention n'était pas de le tuer.

Lors de la reconstitution des faits, des points discordants furent soulevés : le lieu de la chute, le déplacement du corps, les coups portés sur le front de l'homme. 

CORNU révéla alors que son intention avait été de voler le portefeuille de l'oiseleur qu'il croyait bien garni. Après l'avoir fait boire dans plusieurs estaminets, il tenta de le lui subtiliser mais l'homme protesta tout haut, attirant l'attention des riverains. Il le fit chuter dans la carrière, et alors que l'oiseleur déclarait déjà qu'il se plaindrait à la Police de ses agissements, le jeune homme pris de rage, se mit à la frapper. Le couteau utilisé était bien le sien. Il s'empara d'une somme modeste : 37,50 frcs trouvé sur sa victime. S'il s'est rendu c'était pour s'assurer l'indulgence de ses juges alors qu'il se savait recherché.

L'indulgence, ....Il l'aura 4 mois plus tard.

Au lieu d'une condamnation à Mort décidée en Mai, le Président Sadi CARNOT lui accorde la grâce. 

Il partira sur le bateau l'Orne, le 20 janvier 1889, de Toulon.

Il séjournera en Guyane, au bagne des îles du Salut ; il y décédera le 23 Août 1892 à 28 ans. 

Son père, lui, est mort deux ans et demi après le procès.

Bonne Lecture,

Évelyne LUCAS

dimanche 22 septembre 2024

LEBEAU Eugène, une vie trop courte

 BONJOUR,

À Saint-Pierre-les-Églises, en Octobre 1861, un tragique accident a lieu dans un gisement de terre argileuse.

Le jeune Eugène LEBEAU, 14 ans, est enseveli sous deux mètres de terre lors d'un éboulement.


Jean Eugène LEBEAU, plus généralement prénommé : Eugène, est né le 8 mars 1846 (6 h) 
sous le signe des POISSONS, il est également ASC POISSONS
Ses parents sont morts tour à tour alors qu'il n'avait qu'une dizaine d'années pour sa mère et depuis plus d'un an pour son père. Lui et ses frères et soeur sont désormais tous les 4 orphelins : 3 garçons et une petite fille laissés à la charge de Jean LEBEAU, leur oncle paternel marié depuis une dizaine d'années et père d'une petite Marie. Comme leur père l'était, son frère aîné : Jean est tuilier. Il aide ainsi aux ressources de la famille. Dès qu'il l'a pu, Eugène a trouvé une activité. Il est terrassier.

S'il sait se montrer agile parfois, ce jour-là, il ne lui a pas été permis de le démontrer.

 Ce 15 octobre 1861, une masse de terre s'est abattue sur lui.

Les planètes sont contre lui : 
  • PLUTON (r) 1er maître de la Maison 8, est en TAUREAU (9°46) où il transite JUPITER natal (Maître de la Maison 10 destinée) 
  • MARS 2ème maître de la Maison 8, est en BALANCE (5°35) dans l'orbe d'une opposition à URANUS natal (8°54 BÉLIER)
  • SATURNE (autre planète mortifère) est conjoint à JUPITER en VIERGE (17°44 et 17°15) Ils sont en opposition du SOLEIL natal conjoint à MERCURE natal. Ils sont également dans l'orbe d'un carré au M.C.
  • La LUNE passe sur le SOLEIL natal à l'heure du décès.
  • MERCURE -maître de la maison 4- dans le signe du SCORPION (15°54) en Maison 8 est dans l'orbe d'une opposition à MARS natal (18°) et pourtant trigone à son SOLEIL natal (17°..)
  • NEPTUNE(r) (29° POISSONS) est dans l'orbe d'un semi sextile à sa position de naissance et pourtant dans l'orbe d'un trigone à la LUNE natale 
  • le SOLEIL (22°15 BALANCE) s'oppose à PLUTON natal (23° BÉLIER)
  • URANUS (r) est au F.C. en parfaite opposition du M.C.
  • VÉNUS -1er maître de la Maison 8- en SAGITTAIRE (2°03), en Maison 9,  est dans l'orbe d'un carré à sa position de naissance et dans un carré exact à l'ASC.
Bonnes recherches,
isalucy23@orange.fr

Germaine BERTON

 BONJOUR,

À PUTEAUX, (Hauts de Seine - 92) 18 Rue bas rogers, en 1902, naît : Germaine BERTON

Son père est mécanicien, serrurier, franc-maçon, admirateur de Jean JAURÈS et sa mère est institutrice, également très pieuse.


Germaine a 10 ans quand ils partent s'installer au N°142, rue du Cluzel à TOURS, ville de naissance de son père. 

Elle travaille bien et est créative. Elle obtient son diplôme d'enseignement supérieur. 

Elle suit des cours à l'école des Beaux Arts  (MERCURE conjoint à NEPTUNE en CANCER et en Maison 5) Seulement ce cursus est brutalement interrompu (SOLEIL opposé à URANUS) quand la guerre éclate et que son père décède en 1918. 

Elle a déniché un emploi d'ouvrière et est tombée sous le charme d'un soldat -peut-on lire- qui à sa mort aurait provoqué chez elle un tel désespoir qu'elle se serait jetée dans la Loire.




Elle s'engage bientôt auprès des syndicalistes. Les rapports de police font état de ses prises de position et de l'encouragement à la violence. Dans les ateliers du chemin de fer de Tours, elle entre en contact avec la CGT intègre un comité de défense mais se fait tant et si bien remarquée qu'elle perd son emploi.
elle est surnommée la Vierge Noire par son supérieur hiérarchique.

Devenue secrétaire adjointe du comité syndicaliste révolutionnaire (SOLEIL-PLUTON opposé à URANUS), elle est brièvement inscrite au PCF ; elle écrit des articles violents dans le Réveil d'INDRE et LOIRE. Elle est considérée comme caractérielle.

Durant l'été 1920, elle part dans la capitale où elle trouve à vendre des journaux pour subsister. Elle tente de trouver des fonds pour créer une revue : De l'acte individuel à l'acte collectif.
Ses idées prônent l'anarchie, les actions directes, ..et elle intègre bientôt un groupe d'anarchistes. Elle fait le coup de poing et goûte aux violences policières.

Anti-militariste, elle appelle à la désertion.
En 1921, elle écope de 3 mois de prison (SATURNE en Maison 12) et une amende pour avoir gifler le secrétaire qui la recevait suite à la perte de papiers d'identité, dans le commissariat du Pré St GERVAIS.
La même année, son grand-père paternel décède.



À sa sortie de prison, elle retrouve un emploi au Libertaire mais profite de sa position d'employée administrative pour subtiliser des lettres, mandats et argent. Elle sera renvoyée.
Sa situation se détériore, sans travail, sans argent, elle contracte des dettes importantes, tombe enceinte et subit un avortement ; un de ses amoureux appelé sous les drapeaux se suicide plutôt que de s'y rendre.
Ses idées politiques sont bien arrêtées : la responsabilité de la mort de Jean JAURÈS revient à Léon DAUDET contre qui elle monte un projet d'assassinat puis change d'idée et s'en prend à Marius PLATEAU, un militant royaliste. 

Le 22 janvier 1923, elle se rend à l'Action Française et tire 3 coups de feu sur l'homme. Pour échapper aux poursuites elle tente de retourner l'arme contre elle.  Elle est emprisonnée durant 11 mois. 

Son procès s'ouvre le 19 décembre 1923, elle est défendue par un habile et éloquent avocat : Henry TORRÈS.....et sort libre la veille de Noël.
Durant son incarcération, on a pris fait et cause pour elle : Louis ARAGON.
Elle est également soutenue par une religieuse prête à abandonner son sacerdoce pour la suivre dans ses actions anarchistes. La religieuse retrouvera le chemin de son couvent. 
Germaine BERTON, devenue pour un temps une "idole", est embarquée dans une tournée de conférences dès sa sortie de prison. 



Elle retournera faire 4 mois d'incarcération au fort du Hâ et devra verser une forte amende pour avoir provoqué des bagarres lors d'une de ses manifestations. Elle entame une grève de la faim, tente de se suicider. Pour troubles mentaux, elle sera envoyée à l'hôpital.

Contre toute attente, elle rompt tout contact avec ses anciens réseaux, fait la connaissance de Paul BURGER, un artiste peintre, qu'elle épouse le 17 novembre 1925, dans le 10ème arr de PARIS
Elle le quitte 10 ans plus tard sans qu'il y ait de divorce de prononcé. 
Elle vit à Paris avec un imprimeur René COILLOT, dans le 15è arr.

Le 4 juillet 1942, 78 rue de la Convention, elle avale une trop forte dose de Véronal ; elle a 40 ans et est transportée inconsciente à l'Hôpital BOUCICAUT  où elle décède en début d'après-midi (13 h 30). 

Le 2 Juillet, soit deux jours auparavant, les journaux avaient titré le décès de celui qu'elle avait voulu assassiner : Léon DAUDET.



Bonne Lecture,

isalucy23@orange.fr


Derrière les "'BARREAU"

 BONJOUR,

Lui, Charles BARREAU est né le 18 février 1883 (17 H) à AUBIGNY (85) 
sous le signe d'AIR du VERSEAU - Un thème "balançoire" 
l'AIR (4) est devancé par la TERRE (M.C.+ 5) soit 6 loin devant l'EAU (1) et le FEU (ASC)
LUNE CANCER est en Domicile, son influence est accentuée. Un système d'autodéfense  et de défiance est naturel alors dans les situations menaçantes. 
MERCURE conjoint à MARS donne de la rapidité d'esprit et le sens de la décision. Une tendance à se disputer est fort probable. On exprime très énergiquement ses opinions dans des discussions animées.
12° VERSEAU - MARS -  Un Taureau se jette à corps perdu sur un autre....reçoit le choc sans broncher, sur son front...

Elle, Marie Louise est née le 28 mai 1890 (3 H) à AUBIGNY (85) 
sous le signe d'AIR des GÉMEAUX - Thème en locomotive . 
L'AIR (6) devant  la TERRE (MC+ASC+1 soit 3), le FEU (2),  l'EAU (1)
LUNE VIERGE donne une tendance à être bavarde (lorsqu'elle est nerveuse ou dans une situation difficile). Les réactions sont rapides, sans doute autant que celles de nos adversaires. 
SOLEIL-MARS opposés : Le caractère n'est pas facile, les réactions sont brusques, empreintes de colère. On peut trouver la révolte, des coups de pied ou de poing -dans le mur, sur la table, contre les objets... ou plus encore. Chez certains, ce sera un esprit de contradiction, la recherche d'une situation conflictuelle, le besoin de contester une autorité, la hiérarchie. Toute cette impulsivité peut entraîner des fièvres, des heurts, des accidents
SOLEIL conjoint à PLUTON - grand besoin d'exercer un pouvoir sur les autres avec un penchant pour l'extrême.
Conjonction sur un degré (6° GÉMEAUX) de Justice : ...une femme...tient un livre d'une main et une balance dans l'autre...

Ils ont dû s'aimer un temps puisque le couple se marie en 1909 et sont les parents de 7 enfants nés entre 1910 et 1922 même si la Première Guerre Mondiale a mis à mal la vie de famille du jeune couple.

1922 car c'est la date butoir que l'on trouve sur sa fiche militaire. La date de son supposé décès.


Contrairement à ce qu'indique sa fiche Registre Matricule, il n'est pas mort en janvier 1922. 

Mais en Janvier 1926, OUI.  sous les coups (de hache et de bâton) de sa femme et de son fils de 14 ans.

Le fils et l'épouse seront très vite soupçonnés par le médecin et les autorités chargées de l'enquête. Leur version de l'accident dont il aurait été victime ne convainc pas. Le corps du père de famille porte des blessures profondes qui ne sont pas dues à une simple chute sur la chaussée comme les deux protagonistes tentent de le faire croire. 

Un témoignage, celui de Marcel CHARTAUD qui déclare : "la mort de BARREAU n'est pas c'qu'on croit", va également les pousser à enquêter.

Le procès aura lieu six mois plus tard. On apprendra que les deux époux sont agressifs, qu'ils ne s'entendent plus, que l'épouse souhaiterait même "qu'il crève". Charles BARREAU, 42 ans, considéré comme travailleur, est "porté sur la bouteille". Il frappe généralement ses enfants et son épouse. Et ce 22 janvier, le père de famille s'en prend à sa fille aînée de 15 ans à qui il donne des coups de sabots. Le frère et la mère vont prendre sa défense, ce qui va mettre le père de famille en rage. Il menace et va chercher un nerf de boeuf pour mettre ses menaces à exécution. La scène dégénère. Le fils porte un coup de bèche sur la tête de son père. La mère de famille le frappe sur tout le corps avec un bâton.  Charles BARREAU reste affalé sur le sol. Ils maquilleront la scène, laissant supposer que l'homme est tombé sur un chemin, le porteront à l'intérieur sur un lit, le laveront et nettoieront la cour. 

Contre toute attente, l'épouse écopera de 18 mois de prison et Alexandre, le fils de 14 ans, acquitté, sera envoyé en colonie pénitentiaire jusqu'à ses 16 ans. 


Alexandre, le fils, né le 25 janvier 1912 (1 H) Sainte Flaive des Loups (85)

FEU (MC + 3 soit 4), TERRE (4), EAU (ASC+1 soit 2), AIR (2)

MARS en Maison 7 (comme sa mère)  position qui doit être contrôlée puisque MARS pousse à porter son partenaire sur le devant de la scène -parfois à son détriment, à ses dépens- Il y a là un besoin d'une relation vivante, active et satisfaisante. 

MARS TAUREAU quand on a éveillé sa colère, le natif porteur d'une telle position, a du mal à la contrôler, la dissimuler. Mais pour déclencher sa fureur, il faut beaucoup de provocation avant qu'il ne fulmine car le TAUREAU est patient.

Bonne Lecture,

isalucy23@orange.fr

NEVERS, une affaire non élucidée

 BONJOUR,

Le 21 janvier 1902, 8 rue du Midi  à NEVERS, des voisins inquiets de ne pas voir leur voisine sortir de chez elle ou même répondre à leurs appels qu'ils se décident à faire intervenir des agents de police.

Ce sont donc eux qui vont faire la macabre découverte dans la cuisine de l'appartement. 

La dame âgée d'à peine 60 ans, battue, ligotée au sol, un linge enfoncé au fond de la bouche, est morte asphyxiée dans une mare de sang. Le mobile du crime est sans contestation possible le vol. Tous les meubles ont ainsi été vidés de leur contenu. On a fait main basse sur tous ses biens de valeur.

La Presse va relater dans le Petit Nivernais les faits. 
La victime s'appelle : Marguerite SISE ; elle est née le 11 mai 1842 à NEVERS (9h) de Pierre Jules Hippolyte SISE, boucher rue des Pâtis, et de Gilberte Caroline GILLET. 


Elle a été mariée à Jean FOURNIER, boucher au marché St Arigle. Elle habite seule au 1er étage de leur grande maison, 8 rue du Midi. 
Le rez-de-chaussée, pas de porte commercial, est loué généralement. 

Mais elle avait eu quelques mésaventures avec le locataire précédent : un cordonnier italien qui ne lui avait pas payé ses loyers. Elle avait fini par se décider à le signaler au Consulat d'ITALIE par lettre. Surprise, ce locataire malveillant, un certain RODI,  était recherché dans son pays pour différents méfaits. Manu militari, ils étaient venus le chercher très vite pour le présenter devant les Juges italiens. Avant de partir, il avait menacé la vieille dame lui assurant une fin horrible.

La veille, elle attendait la visite de deux personnes de FOURCHAMBAULT qui envisageaient de louer le local pour en faire un commerce de bicyclettes.  C'est d'ailleurs, pour ce motif, qu'elle n'a pas accompagné sa voisine d'à côté, au deuxième, Mme PHILLIPPON qui se rendait au cimetière.
Marguerite SISE avait bien de la famille, des frères. Cependant, l'entente n'était pas au beau fixe avec eux. Tant et si bien qu'elle avait pris des mesures pour que son héritage revienne à des petits neveux du côté de son défunt mari. 
L'enquête des policiers avait débuté très vite après qu'on ait emporté le corps. 
Les soupçons sur le locataire italien étaient vite retombés. Ce dernier purgeait une peine de Travaux Forcés, chaîne et boulet aux pieds.

Dans les jours qui suivirent, à PARIS, 3 individus, une femme : Marie DELAGE, 29 ans, 2 hommes : Gilbert (30 ans) et Louis (35 ans), les frères (AU)COUTURIER de COMMENTRY dans l'ALLIER, furent trouvés en possession d'effets de commerce au nom de la victime qu'ils essayaient de revendre.

Le Juge fit remettre en liberté la jeune femme. Louis après quelques explications, sortit du Tribunal avec un non-lieu, faute de preuves. Gilbert fut reconnu coupable du vol d'effets commerciaux. Il purgea une peine de 18 mois de prison. 


Les années ont passé 
On n'a jamais su qui avait tué Marguerite FOURNIER de la Maison de la Rue du Midi, à NEVERS.

isalucy23@orange.fr




Marguerite BLANLEUIL

 BONJOUR,

La Veuve CHAFEDEAU est une vieille femme de 73 ans qui vit seule avec son chat depuis plus de 10 ans dans sa petite maison  de TOUZAC (en Charente).

Ce soir du 5 avril 1898, des appels "à l'aide""au feu" sortent de leur sommeil, Monsieur SOUCHET et quelques autres voisins. Aidé de son domestique, il arrive avec quelques seaux d'eau et récipients. Le brasier est ardent et leurs efforts sont vains. La porte du chai est entrouverte et la résidente des lieux a dû pouvoir s'échapper par là quand le feu s'est déclaré. Mais comment ? La porte du jardin, elle, est fermée.

Quand enfin, il est possible de pénétrer dans le logement, parmi les décombres, on aperçoit sur le lit une forme calcinée recroquevillée, à peine identifiable. C'est l'horreur !

Le maire a déjà prévenu les gendarmes de SEGONSAC. Le Parquet de BARBEZIEUX est aussi chargé du dossier. Le garde champêtre est chargé de veiller à ce que personne ne pénètre dans les lieux, jusqu'à ce que le médecin légiste arrive. 

Déjà le Maire a enregistré les déclarations du boulanger. M. MONTESSIER est en mesure d'assurer avoir vu vers 19 h - 19 h 30, une voisine : Mme Hélène BONNENFANT épouse VINSONNAUD installée sur un siège à l'intérieur du logement de la vieille dame, en grande discussion.  Mais contre toute attente, celle-ci assure qu'il n'en est rien, qu'il y a bien longtemps d'ailleurs qu'elle lui  a rendu visite. 

Étonnant donc  car le boulanger est sûr de lui et il n'a aucun intérêt à mentir.

Présentés devant le Juge, tous les deux, campent sur leur position. Mais devant l'assurance du boulanger et l'insistance du Juge, la femme VINSONNAUD commence à raconter et bientôt, elle passe aux aveux. C'est son époux, Pierre, de 10 ans son aîné, qui devant leur situation désastreuse a mis en place ce forfait. Persuadé que la vieille femme Marguerite BLANLEUIL Veuve CHAFEDAUD a des économies il compte bien l'estourbir afin de la voler puis il mettra le feu au domicile pour effacer toutes traces de son passage. 


Thème de la victime :  Marguerite BLANLEUIL née à Criteuil, le 21 octobre 1824 à 17 h.

L'affaire est bouclée en quelques jours. La vieille femme a reçu un coup mortel sur le crâne par derrière alors qu'elle conversait avec sa voisine. Puis, le mari de cette dernière, après avoir fouillé l'armoire,  met le feu sur le lit. Il ressort de la maisonnette avec 1 franc trouvé dans un tiroir. 

Le procès aura lieu en Juin de la même année. Le couple est reconnu coupable d'assassinat et de complicité d'assassinat. 

Le père de famille, Eugène VINSONNAUD, 40 ans, sera exécuté en place publique d'Angoulême en Juillet. Durant son procès, il s'est chargé de toute la responsabilité.


né le 5 mars 1858 à 2 H du matin à Criteuil (Charente)

La mère de famille, Hélène dite Zélie BONNENFANT, 31 ans, elle, est condamnée à 20 ans de Travaux Forcés. Les jurés ont déterminé une large part de complicité de la mère de famille, dans le crime. Elle ne reverra pas ses enfants. L'aînée, Virginie sera pupille de l'Assistance Publique étant déclarée abandonnée. 

Née le 18 août 1867 à 23 H à Ladiville (Charente)


Bonnes Recherches,

isalucy23@orange.fr

Marcel MORICE

 BONJOUR,

Les faits avaient eu lieu le 20 avril 1929 moins d'un an avant l'exécution, punition fatale décidée par le Tribunal à la fin de son procès, pour l'auteur de l'horrible crime de Madame DARLAN, vieille dame de 73 ans, domiciliée à Franconville, rentière.

DEIBLER, le bourreau chargé des hautes oeuvres est arrivé à VERSAILLES, la veille,  pour mettre en place la guillotine, son outil de travail.

Les journaux ne sont pas tendres avec notre jeune assassin.


DEIBLER, aussi, dans l'un de ses 8 cahiers, relatait l'exécution matinale et faisait part des anecdotes et émotions ressenties.


Marcel MORICE est né à Vrigny -Oruel- (Oise) le 26 avril 1910. Il exerce la profession de commis de boucherie à Montigny les Cormeilles ; sa victime est l'une des clientes de son patron. Marcel MORICE est décrit comme cynique, insensible, c'est sans doute pour cela que le Président DOUMERGUE lui a refusé sa grâce.



Il sera exécuté quelques jours seulement avant son 20ème anniversaire. On ne dispose pas de l'heure de naissance de l'intéressé. Le thème est orienté pour 12 H.

Au jour de sa mort, PLUTON transite NEPTUNE natal en CANCER - PLUTON est alors au demi-carré de NEPTUNE du jour en VIERGE soit que NEPTUNE est au demi carré de sa position de naissance.

Ce même jour, JUPITER en GÉMEAUX (11°45) est au carré de MARS (11°42) en POISSONS (dès lors MARS se trouve au demi carré d'URANUS natal et JUPITER est dans l'orbe d'un trigone à sa position de naissance)

Bonnes Recherches,

isalucy23@orange.fr

Les soeurs MARIÉ

 BONJOUR,

Les soeurs MARIÉ, Louise Clémentine (née le 13 octobre 1853 à 21 h à Lureuil -36- Indre) et sa cadette : Claire Alphonsine Esther (née le 27 mars 1865 à 11 h à Lureuil - 36 - Indre) tenaient ensemble le café du bourg de leurs parents : Charles -1815- et Béline LHERITIER- 1828- dont elles avaient hérité. 
Quand le 28 janvier 1920, elles furent agressées par deux jeunes individus à la recherche de quelque argent ou fortune leur permettant de finir agréablement la soirée. 

L'un d'eux Georges SOUVERAIN, 19 ans, (né le 5 avril 1901 à 14 H) et son comparse LECHIPRE Albert, âgé de 14 ans, de LINGÉ à quelques kilomètres de là, viennent ainsi tardivement, à la recherche de quelque argent et pensent en découvrir dans le tiroir caisse de deux tenancières de buvette. 

Seulement, les deux jeunes gens déjà enivrés et sans doute passablement énervés ont réveillé les deux soeurs qui chacune à leur tour viennent à la rencontre de nos deux chenapans. Démasqués, pris au piège, ils vont se livrer à un véritable massacre. C'est à coups de hache trouvée dans la demeure qu'ils vont s'en prendre aux deux femmes  et constatant leur horrible méfait, pris de terreur, ils s'enfuiront en grande hâte loin de la scène de crime, sans avoir rien pris. 

Les deux gredins seront arrêtés quelques jours plus tard et leur procès aura lieu en Juin à CHATEAUROUX. Le Jury n'aura aucune complaisance pour SOUVERAIN condamné à la Peine de Mort, mais on sait déjà que bien avant l'abolition de cette loi, elle n'était plus appliquée. Cette peine sera commuée en Travaux forcés à perpétuité -et l'on sait également que là encore, la perpétuité n'existe pas.

Georges SOUVERAIN va être dirigé vers le bagne de CAYENNE qui sera fermé en 1938 et dont les derniers relégués partiront en 1953. Georges SOUVERAIN dont la fiche IREL n'indique aucun décès, a pu ainsi retrouver sa liberté et rentrer en métropole.

Quant à son très jeune compère LECHIPRE, le Jury a estimé compte tenu de son âge, de lui faire goûter à la Maison de correction durant 5 ans.   À sa sortie, il s'est marié, installé à une vingtaine de kilomètres du lieus du crime et a fondé une famille.


Thème de Louise Clémentine - 13 octobre 1853 (21 H)


Thème de Claire - 27 mars 1865 (11 H)

on remarquera que les deux soeurs, malgré les années qui les séparent, ont toutes deux leur M.C. en POISSONS avec la LUNE conjointe à NEPTUNE, en Maison 10.
Bien que dans des signes différents, elles ont également la conjonction SOLEIL-MERCURE.
IDEM pour la relation MARS-URANUS, l'une l'a en carré, l'autre en conjonction en Maison 12.

Bonnes recherches,
isalucy23@orange.fr

DAGNEAUX pas un agneau

 BONJOUR,

Depuis le 7 septembre 1931, vers 19 h, on s'étonnait de la disparition du jardinier de l'Hospice de FONTENAY, Pierre GERNIGON qui n'avait pas regagné son logis, ni repris son travail le lendemain. Le Directeur de l'établissement avait fait part de sa disparition aux autorités compétentes et une enquête avait été diligentée. Le commissaire et ses inspecteurs avaient reçu les meilleurs renseignements sur le disparu.

Mais l'histoire va prendre un autre tournant quand le samedi 12 au soir, un homme se présente ; André PEIGNÉ vient déclarer que l'homme recherché : GERNIGON vient d'être retrouvé en contrebas de son terrain dans une cabane et qu'il a été assassiné.

  • "je viens de découvrir le cadavre de Pierre GERNIGON dans une maisonnette en bois avenue Parmentier occupée par mon beau frère : Lucien NOËL qui en est le locataire." 

C'est donc avec beaucoup d'attention que l'on écoute André PEIGNÉ qui répond aisément aux questions des inspecteurs :

  • "Lucien, mon beau frère, vient d'avoir 20 ans ; il habite seul cette baraque ; je sais que Pierre GERNIGON lui rendait parfois visite. Mais dans la nuit de mercredi, il est venu réclamer l'hospitalité. - Pourquoi ne vas-tu pas coucher chez toi ? lui ai-je demandé ; -j'ai perdu les clefs, a-t-il répondu ; - eh bien, vas au Diable, je ne veux pas moi d'un voyou, d'un propre à rien" Qu'est-il devenu ? Je n'en sais rien !....."
L'enquête auprès des riverains de la rue Parmentier à Fontenay-sous-bois apporta quelques éléments ; un marchand de vins l'a vu rôder la veille autour de sa cabane.

Les policiers ne traînèrent pas à le retrouver errant en chaussons dans l'avenue, les mains dans les poches, une casquette vissée sur la tête ; aux questions du Commissaire GUILLAUME il lui tient tête, nie toute participation à ce crime. Emmené pour être interrogé au poste, il finit par avouer....



  • "Il m'avait fait des propositions honteuses, malsaines...."
Devant l'air dubitatif du Commissaire et de l'Inspecteur HOLZER sur la version de la vertu outragée et de la rixe qui s'ensuit, il se décide brusquement à leur servir une toute autre version :
  • "Oui c'est moi qui l'ai tué pour le voler ; il m'avait dit qu'il avait de l'argent, des économies, une grosse somme (28 000 frcs) ; c'est pour cette somme que j'ai fait le coup.....mais je n'étais pas seul.....


  • "- Qui est ton complice ? 
  • "un camarade, René Émile DAGNEAU. Mais il est loin désormais. Il s'est engagé dans la Légion sous un autre nom : ROTH. Il est parti pour Marseille. Moi aussi j'ai essayé...on est allé Rue St Dominique pour se faire engager...mais je suis trop faible, ils ne m'ont pas accepté." Le jeune "refoulé par l'Armée", de constitution trop faible, était condamné à revenir sur les lieux du crime.
  • "- Que s'est-il passé ? 
  • "- Il venait souvent pour écouter la musique sur la TSF. Il nous donnait du charbon, à manger aussi parfois. Il lui est même arrivé de nous donner un petit billet. On lui a réservé la soirée. Il écoutait la TSF. Je l'ai frappé par derrière avec une hachette sur la nuque. Il s'est levé. Il a fallu frappé encore. Il est tombé sur le lit...Mais comme il tardait à mourir, on l'a achevé. On l'a étranglé avec le fil des écouteurs du casque. On n'a pas osé le mettre dans le trou que j'avais creusé sous le plancher. ....On a eu peur...On est allé à Paris, au cinéma. ...Je n'ai pas pu revenir à la cabane. Il y avait le cadavre sur le lit."
  • "c'est toi qui l'a étranglé ?"
  • "Je lui ai ficelé les mains ... c'est DAGNEAU  qui lui a mis une serviette dans la bouche, un sac sur la tête, puis l'a étranglé avec le fil du casque. On lui a pris son portefeuille ; il n'y avait que  155 frcs"
Le cadavre de GERNIGON n'est plus sur le lit. La victime est désormais sur le plancher de la cabane pour être emmené.




Né sous le signe du CANCER, Lucien NOËL est né dans le Val de MARNE - 22 juillet 1912 (11 h)


Les policiers retrouveront DAGNEAUX à MARSEILLE grâce au concours de la Légion ravie de débarrasser ses rangs d'un élément nuisible. Il fut accompagné jusqu'à la Prison de la Santé. Interrogé à son tour, il reconnaîtra les faits.  Ils comparurent donc ensemble devant la Justice, le 29 novembre 1932.


NOËL est reconnu comme un être émotif, faible, influençable (SOLEIL-NEPTUNE). Son père est décédé durant la guerre et sa mère l'aurait abandonné. DAGNEAUX lui a été élevé par une de ses tantes qui sans être une "tape dur" à la main leste. Ils se renvoient la responsabilité du geste. La soeur de NOËL interviendra durant le procès avec un élément "nouveau" : une pièce en fonte qui aurait servi à DAGNEAUX pour porter le coup final. Mais cette nouvelle qui arrive fort à propos n'est pas retenue et le procès se poursuit.

Sauvés de la guillotine par le Chef de l'État, ils goûteront aux joies de terres peu hospitalières en Guyane.


Bonne Lecture,

Évelyne LUCAS 

le concierge de CHARENTON

 BONJOUR,

On disait de cet homme que c'était un "taiseux", 
pas vraiment timide... Non, ...juste peu loquace, 
il n'apprécie pas la compagnie...
encore moins celle des femmes.

Il est le petit dernier d'une famille de MOMBERT dans le GERS.


Né le 6 septembre 1908 à 2 h du matin

sous le signe de la VIERGE, son ASC est en LION, 6 planètes se trouvent sous l'Horizon ; son SOLEIL (Maître de l'ASC) est conjoint à MARS (Me de 10) et MERCURE est carré à PLUTON. 

Deux planètes sont en Maison 12 : VÉNUS conjointe à NEPTUNE. 

SATURNE conjoint au M.C. est carré à URANUS et à la LUNE (conjonction opposée à VÉNUS-NEPTUNE)



Minotier, il s'est marié à 28 ans, a eu un premier fils puis a quitté, avec sa famille, la Gascogne pour la capitale. 

Mais en 1939, la guerre éclate et voici le jeune trentenaire mobilisé.....et rapidement fait prisonnier. Il en reviendra à la toute fin de la Guerre (1945), ne retrouvera rien de son logement vide et déserté, aucune trace de sa famille non plus.(LUNE opposée à NEPTUNE) Sans ressources, il est réfugié dans un centre d'Épinay où on ne l'apprécie guère tant il est hargneux, vulgaire et misogyne. (MERCURE carré PLUTON)

On lui trouve cependant un emploi de bedeau à l'église St Paul où il chaparde des ciboires pour les offrir à une fille de joie dont il est tombé amoureux. 

Il est rapidement interpellé par la Police qui aura la surprise d'être reçue par un homme travesti, en sous vêtements féminins, pris d'une crise de folie érotique....Quelques mois à l'asile Ste Anne serviront de peine mais ne le soigneront pas.

À sa sortie, 8 mois plus tard, en avril 1947,  il occupera un nouvel emploi à Charenton dans le Val de Marne dans un Centre destiné aux filles mères. Là encore il tombe sous le charme d'une jeune mère de 4 enfants qui n'a pour lui aucun sentiment sinon un sentiment de peur mêlé au dégoût. De plus, ESTINGOY se montre sévère voire méchant avec les rejetons de cette femme, ce qui déplaît fortement à la jeune Jeanne V. qui souhaiterait bien mieux rencontrer un homme aimant qui prendrait soin de ses enfants.

Mais l'homme est insistant, il tente plusieurs fois de l'enlacer, de pénétrer chez elle de nuit...Il lui fait des avances inconvenantes assurant qu'il est un amant doué et vicieux...! Quel chic !

La jeune femme se fâche tant et si bien qu'il la menace : "Vous le regretterez bientôt !".

Le 15 août 1947, un malheur arrive. On retrouve le petit Pierre au bas des escaliers après une mauvaise chute, dans le coma. Transporté à l'hôpital, il décédera quelques heures plus tard.

Dans l'immeuble, la peine est grande et l'inquiétude aussi...le gardien a quitté les lieux brusquement sans ses affaires, sans ses tickets d'alimentation et sans salaire...

La Police préférera ouvrir une information ne souhaitant pas classer l'affaire trop vite. 

Cependant les mois s'écoulent sans que l'on ne retrouve la trace de l'homme.

Le Gersois a l'accent rocailleux, de petite taille, qui n'a pas encore 40 ans a fui vers l'Eure et Loir avant de prendre la direction de l'Est, vers la Haute Marne où la Police vient de l'interpeller pour un vol de bicyclette ; c'est le 18 mars 1948 et les gendarmes n'en croient pas leurs oreilles quand au moment de dresser le procès verbal, l'homme déclare : 

-j'ai volé ce vélo pour m'enfuir, pour échapper aux recherches, car j'ai tué l'enfant de ma maîtresse à Paris. "

Stupéfait des déclarations réitérées au Tribunal devant lequel il est produit pour vol, le Président se charge d'obtenir des informations supplémentaires auprès du Parquet de Paris. 
Conduit devant les enquêteurs du Quai des Orfèvres, ESTINGOY renouvelle ses aveux.

Le procès s'ouvre le 13 juin 1950 ; Melle V. y assiste. 
Elle s'insurge sur le titre de maîtresse qui lui est attribué et qu'elle ne mérite pas. 
Les médecins défilent à la barre. 
Ses avocats tentent bien d' obtenir pour leur client, une circonstance atténuante, un moyen d'échapper à un procès, en mettant en avant une éventuelle folie... 
Mais de démence, le Jury ne veut rien savoir.

Le couperet tombe....enfin, pas encore....
La condamnation à la peine capitale est votée.

La date de l'exécution est notifiée : vendredi 12 janvier 1951 vers 6 h 35. 
L'homme pris de terreur a fait sous lui. 

Des médecins sont présents...non pas pour lui porter secours. 
Mais pour récupérer ses organes qui devraient permettre de maintenir en vie des malades hospitalisés en attente de don. 
Un de ses reins prélevé sera transplanté sur une jeune Bretonne qui verra son état s'améliorer et débutera une convalescence dans la région de Dinan....avant de péricliter très rapidement et de décéder 18 jours plus tard.

Évelyne LUCAS


l'exécuteur exécuté

 BONJOUR,

Ce 19 octobre 1819, sur la place de LAVAL, 4 exécutions ont lieu à un quart d'heure d'intervalle.

Il s'agit de Jacques Joseph DURAND (22 ans) exécuteur des arrêts criminels, lui même fils d'un exécuteur récemment décédé. Sa mère est morte en Juillet 1819 à 47 ans alors que son fils vient d'être interpellé. 

Le second à être exécuté est Marin BARREAU, jardinier de 37 ans, vient ensuite sa soeur : BARREAU Marie, 39 ans, fileuse, puis ce sera le tour de son épouse : Marie LORILLARD, marchande de beurre, 33 ans. Leur fils de 3 ans, Marin BARREAU,  est mort à l'hospice en Juillet, peu après leur arrestation, dans des circonstances obscures.


Ils sont tous coupables à des degrés différents, des assassinats de François BUSSON (65 ans) et de sa jeune employée de maison : Jeanne Louise BERGUE (22 ans) ainsi que des vols de biens, argent et nourriture dans la maison du vieil homme.

Tout s'est passé au début de la même année, dans la soirée du 4 février 1819...les corps des victimes n'ont été trouvés que dans l'après-midi du lendemain par une voisine.

Le propriétaire des lieux : François BUSSON est né le 26 janvier 1754 à Laval ; il est le fils d'un conseiller du Roi : Jacques Vincent BUSSON et de sa troisième épouse : Madelaine GUILLET. 

Il est veuf de Charlotte Catherine GAULTIER de VAUCENAY (décédée en novembre 1812).

archives de LAVAL - l'acte de naissance ne stipule pas l'heure de naissance.
sans avoir connaissance de l'heure de naissance, le thème de François  BUSSON a été établi pour 5 h le matin 

Si la maison a été retournée entièrement et que les coffres ont été ouverts et vidés, les enquêteurs ont relevé que le couvert était mis sur la table de la salle à manger. Le meurtre aurait donc eu lieu en soirée.

Dans le pays on raconte que le propriétaire faisait des affaires clandestines, illégales en pratiquant l'usure. Il lui arrivait de recevoir en son domicile des militaires à qui il louait des chambres. Le sobriquet de "Juif" lui avait été donné. L'estimation du butin est de 9 610 francs ; les voleurs n'ont pas trouvé les différentes caches de la maison dans lesquelles étaient dissimulés 23 289 francs.

L'enquête de voisinage révèle que le 25 janvier,  soit une dizaine de jour avant le crime, Marie BARREAU, autre servante du vieil homme, a été congédiée, soupçonnée d'avoir piller régulièrement la cave du maître de maison.

La famille BARREAU n'est pas inconnue de la Justice ; Marin BARREAU a été condamné pour  différents petits délits. Une perquisition est immédiatement ordonnée par le procureur. Les gendarmes  saisiront au domicile d'importantes quantités de nourriture, ainsi que de nombreuses bouteilles de vin. Le couple BARREAU nie farouchement être responsable du meurtre. 

Le fils de la famille, malgré son très jeune âge, aurait relaté aux enquêteurs, la visite d'un Monsieur de LAVAL et de "beaucoup de sang".....L'enfant pris de convulsions, meurt étrangement quelques temps plus tard. 

Les corps des deux victimes portaient des blessures nettes, signature d'un professionnel,  "le travail d'un saigneur" selon l'un des gendarmes :  Chambellant dont on dit qu'il a des facultés de médium.

Le 27 mai, les gendarmes dont l'enquête avance doucement mais sûrement, interpellent 8 suspects : Marie BARREAU, la bonne, son frère : Marin BARREAU, son épouse Marie LORILLARD, l'amant de celle-ci : Jacques Joseph DURAND (exécuteur des arrêts criminels) dont le train de vie est dispendieux, un couple de tisserands, un jardinier, un cordonnier ainsi qu'un boucher. Tous sont soupçonnés d'avoir joué un rôle dans les deux meurtres. 

Certains d'entre eux reconnaîtront le vol ou le recel de biens volés. Marie BARREAU congédiée par son maître pour ses rapines répétées, est partie en emportant les clefs de la propriété. C'est elle qui a convaincu son frère : Marin, sa belle-soeur : Marie LORILLARD et l'amant de celle-ci : Jacques Joseph DURAND, d'organiser un vol et de "faire le compte" au vieux. La jeune bonne Louison s'est trouvée sur leur chemin....elle en fait les frais.

L'amant nie farouchement avoir quelque chose à voir dans cette affaire alors que les trois autres lui imputent les crimes.

Le procès débute le 12 juillet 1819 ; les débats dureront 18 jours.

Jacques Joseph DURAND malgré les dénonciations de ses comparses ne voudra jamais reconnaître les faits et après une longue tirade empesée dédiée à ses juges, il termine en souhaitant que son sang ne soit pas -dans le cas d'une exécution- mêlé à ces assassins, réclamant être le premier ou le dernier à être exécuté.

La sentence est tombée ; ils seront exécutés. 

Leurs recours en grâce sont rejetés. La date est fixée au 19 octobre de la même année.

Le problème de l'exécution se pose pour Jacques Joseph DURAND  fils d'un exécuteur, lui même exécuteur, dont l'oncle devrait être chargé de ce travail....Les familles de bourreau se transmettent de génération en génération  leur charge....Il n'est donc pas acceptable de laisser l'oncle se charger de la dernière oeuvre de son neveu. Où chercher un exécuteur qui ne soit pas de sa famille ?  Il est décidé que le bourreau viendra d'Angers. 

La supplique du condamné sera respectée. Il sera exécuté en premier à 12 h 30. Les trois autres suivront. 

La vente de la maison de sa mère qui vient de décéder sert à payer les frais de justice et ses dettes. Ses deux jeunes soeurs seront prises en charge par le magistrat qui leur fera attribuer une rente annuelle.

Quatre ans plus tard, son oncle, quittera la ville de Laval, sous les quolibets et les jets de pierres après qu'on l'ait révoqué pour ivrognerie, coups, blessures, inconduite scandaleuse....comme son neveu.



Thème de la jeune Jeanne Louise BERGUE née le 21 mai 1796 à 11 h (Le Ribay en Mayenne)

C'est une de ses soeurs employée dans un hôtel de Laval qui sera chargée de la reconnaître.

Le 4 février 1819, SATURNE est au carré de SATURNE natal. PLUTON transite en Maison 8 dans l'orbe d'un carré à MARS natal et dans un carré à URANUS-NEPTUNE du moment, ensemble en SAGITTAIRE. 

l'ASC est sur un degré de redoutable inconnu (27° LION)

Bonne Lecture,

Évelyne LUCAS


lundi 29 avril 2024

Gérard GIRARDEAU

 BONJOUR,

Gaston Georges Gabriel dit "Gérard" GIRARDEAU est né en VENDÉE, le 21 avril 1899, dans la commune de Le BERNARD. Il est domestique agricole. 

21 avril 1899 - 17 h - le Bernard

Le 3 décembre 1923, on découvre son corps sur la route menant de Jard à Saint Vincent sur Jard. Il s'agit bien d'une agression, d'un meurtre. Le jeune homme de 24 ans a eu la bras brisés par 3 coups de feu tirés d'un pistolet dont on retrouvera les douilles avec une cartouche de fusil à proximité ; son visage a été détruit ; on lui a infligé plusieurs coups de crosse d'un fusil de calibre 12 dont un morceau est retrouvé près de sa bicyclette, elle-même, endommagée. Les traces sur le chemin laissent bien supposer que son corps a été traîné jusqu'au fossé dans lequel il a été jeté. On l'a délesté du contenu de sa bourse. 




Le 3 décembre 1923 - on notera que PLUTON est au MC -maison sur laquelle on n'a aucun pouvoir, dit-on - dans le thème de naissance, PLUTON est en opposition d'URANUS. L'aspect, sous une autre forme, les allie. Ce 3 décembre, le SOLEIL  qui a transité URANUS natal est dans l'orbe d'un carré à URANUS du jour. Dans le thème de naissance, on remarque le risque encouru (agressivité, agression) par le jeune homme dans le carré SOLEIL-MARS ; ce 3 Décembre, MARS est dans l'orbe d'un carré à MARS natal. ce qui génère beaucoup d'excitation, d'agressivité. SATURNE conjoint à MARS ce jour-là, est donc également dans l'orbe du carré à MARS natal.

Pour les autorités chargées de l'enquête, il ne peut s'agir d'un crime de rôdeur. Pourquoi s'acharner sur la victime s'il s'agit d'une simple attaque pour lui voler son bien ? 

Qu'a-t-il fait la veille de ce jour fatal ? 

Qui a-t-il rencontré, vu ?

De nombreux témoignages arrivent aux oreilles des enquêteurs. Le jeune homme a joué aux cartes et consommé, dans le café RAMBAUD, la veille, avec un autre homme : Florentin MALLET.

Florentin Eugène Marie Henri MALLET est né le 12 août 1901 (8 h) à Jard sur Mer (85) C'est un marchand de fourrages. Il est marié, père de famille.   Et pourtant, il a passé l'après-midi dans une ambiance détendue, à jouer aux cartes avec la victime et même la soirée. Plusieurs personnes les ont rencontrés ensemble tardivement sur le chemin menant de Jard à St Vincent sur Jard, là où le corps de Gaston GIRARDEAU fut retrouvé. Ils se seraient quittés devant la maison de Florentin MALLET.



Florentin MALLET - 12 août 1901 (8 h) Jard sur Mer (85)

Ce dit-jour, URANUS en POISSONS  est au carré de PLUTON Natal, du M.C. et carré d'URANUS natal 
SATURNE est demi carré  à URANUS natal.  NEPTUNE, en rétrogradation, a transité le SOLEIL natal en Maison 11.

C'est à PARIS, que les douilles et balles sont envoyées pour examen au service d'identité judiciaire. L'expert en armurerie détermine que les douilles proviennent du pistolet de calibre 6.5 portant le N° 15333. Des marques propres au pistolet ont été retrouvées sur les douilles. L'expert parisien est formel.

La vente d'armes est soumise à une réglementation stricte. Son acquéreur est enregistré sur un registre. L'achat de l'arme en question a eu lieu en juillet 1922, par un habitant de Jard (85) : MALLET Florentin.

Pourtant Florentin MALLET a assuré aux gendarmes venus l'interroger qu'il ne détenait aucun pistolet. 

Le marchand de fourrages est arrêté ; il est examiné par des psychiatres qui attestent de son entière conscience ou responsabilité de ses actes. Il passera donc devant les Assises en Avril 1925. Là, son avocat soutient que le présumé coupable s'est débarrassé de son arbre peu après son acquisition, mais ne se souvient pas où. De plus, il n'y a aucun témoin à la scène du meurtre. La victime a pu être dépouillée par tout autre individu caché dans un bosquet.

Contre toute attente, le Jury suit l'avocat de la Défense qui a tant insisté sur les qualités du bon père de famille attendu par les siens au sein de son foyer. Florentin MALLET qui a toujours nié les faits, ressort libre.

Bonne Lecture,

isalucy23@orange.fr

Dans la VIENNE,

 BONJOUR,

Les drames familiaux existent depuis toujours. La TOURAINE a vécu l'un d'eux en 1861, dans la commune de Marigny-Marmande, à la Gouronerie.

La famille DOUCET, originaire de Saint Gervais les 3 clochers dans la VIENNE est installée à la Gouronerie. En ce dernier jour du mois de Septembre 1861, la mère, Madeleine, 43 ans, enceinte de son 8ème enfant, envoie ses enfants : Adèle, Virginie, Aimé et Victor, âgés de 3 à 9 ans, garder les animaux de l'exploitation. 


Aimé, 6 ans, né sous le signe du BÉLIER, a chipé à sa mère, la veille quelques allumettes. Il réussit à persuader son frère Victor, 9 ans, né sous le signe du TAUREAU, d'allumer un feu. Le mois d'août a été chaud et sec, le bois sec ne manque pas. Les enfants ont fait un tipi de brindilles sur lequel ils ont amoncelé d'autres bois secs. Le feu a pris et les enfants se sont rapprochés de la chaleur douce qui se propage. Virginie du haut de ses 4 ans et demi veut participer, elle aussi, à cette activité. Elle s'est trop approchée du feu de joie et ses jupons se sont enflammés. En très peu de temps, Virginie, est une torche vivante. Elle hurle de douleur. Victor tente bien d'éteindre les flammes mais rien n'y fait. 

Devant la tragédie qui se déroule devant leurs yeux effarés, Victor éloigne ses jeunes frères et soeur des lieux. Ils restent là, cachés, apeurés.

L'heure du repas a sonné et ne voyant pas ses enfants rentrer, Madeleine, envoie son aîné Célestin à la recherche des jeunes insouciants. Il fera la macabre découverte. Le corps noirci, carbonisé de sa jeune soeur. C'est donc lui qui devra prévenir sa mère. Pour les parents le choc est terrible. Magdelaine vit très mal ce deuil. La naissance de son enfant intervient peu après les obsèques  : le petit Charles naît deux semaines après  mais né dans de mauvaises conditions, il va décéder à l'âge de 15 jours. 




Virginie est née sous le signe du CAPRICORNE  
Le SOLEIL et la LUNE sont en opposition pour l'un et au carré pour l'autre, de SATURNE
MERCURE est carré à PLUTON et MARS est carré à URANUS
MARS est conjoint à VÉNUS
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Le jour de son décès SATURNE et JUPITER sont au carré d'URANUS 
et SATURNE est dans une large conjonction à MARS
PLUTON est dans une opposition à VÉNUS et MARS s'oppose à NEPTUNE.
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SATURNE et JUPITER sont en VIERGE au M.C.  dans une opposition à NEPTUNE natal POISSONS
Le SOLEIL BALANCE est dans un carré à sa position de naissance en opposition de la LUNE natale
NEPTUNE transite JUPITER natal en BÉLIER. Il est ce jour-là en opposition de MARS en VIERGE
PLUTON (r) en TAUREAU est au trigone du MC et du SOLEIL natal
URANUS (r) en GÉMEAUX revient sur un carré au M.C. et dans l'orbe d'un carré à NEPTUNE natal
VÉNUS est en SCORPION en Maison 12
MERCURE (25°) BALANCE est au carré de MERCURE natal.
La LUNE est en LION. Ce jour-là, elle est au carré de PLUTON.

Bonnes Recherches.

isalucy23@orange.fr